A Punaauia, le cimetière de Vaitavere s’apprête à s’agrandir et espère accueillir un crematorium

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    A Punaauia, les travaux d’extension du cimetière de Vaitavere sont lancés. Une cérémonie de pose de la première pierre s’est tenue sur le site ce vendredi pour officialiser le lancement du chantier. Les espaces funéraires de la commune étaient arrivés à saturation. De nouveaux caveaux, des tombes et des enfeus sont prévus. Et la mairie espère y installer un crématorium dans les années à venir.

    Inauguré en 2016, le cimetière de Vaitavere sur les hauteurs de Punaauia ne peut plus accueillir de défunts.  Il a atteint sa capacité maximale : 409 places. Cet espace funéraire est arrivé à saturation plus tôt que prévu. La raison : la pandémie de covid 19.

    La commune lance donc un grand projet d’extension. Un millier de places supplémentaires sont prévues.

    « C’est un projet à long terme, ambitieux certes, mais qui prévoit quand même pas mal de places, soit en pleine terre, dans des enfeus ou dans des caveaux, avec quand même une nouveauté qu’on voudrait concrétiser, c’est bien sûr la mise en place d’un crématorium pour permettre à tout un chacun de faire le choix pour leurs défunts », explique le maire de Punaauia, Simplicio Lissant.

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    A l’heure actuelle, il n’existe pas de crématorium en Polynésie. Le tavana souhaite s’en doter pour répondre aux besoins des familles. Ce n’est pas la première fois que des communes songent à une telle structure.  Le sujet évolue dans le débat public et au sein des confessions religieuses. Il ne manque plus qu’un cadre réglementaire.

    « Les choses ont avancé sur ce plan-là (…) Juridiquement, les verrous sont pratiquement tous levés pour imaginer, bien sûr d’ici à un an, deux ans, la création de ce crématorium qui, je suis certain, est attendu par bon nombre d’entre nous », précise le tavana.

    L’édile dit avoir « une pensée particulière pour toutes les familles qui font ce choix et qui aujourd’hui sont obligées d’envoyer leurs corps en Nouvelle-Zélande à des coûts qui dépassent l’entendement ».

    De la part de l’Église catholique, il n’y a aucune réticence au projet. « La crémation a été officiellement autorisée dans notre église. Il n’y a pas de souci », assure Jean-Pierre Potelle, le curé de la paroisse Saint Etienne de Punaauia, « nous croyons que le corps ressuscitera, c’est notre esprit. Ce n’est pas notre chair, en fait.  Dans le mot chair, nous, nous voyons toute la personne, avec son caractère, son esprit ».

    Plusieurs phases de travaux sont programmées d’ici à 2027 pour un coût estimé à 600 millions de francs. Le premier plateau accueillera 46 tombes de 3 places en pleine terre avec un parking et des aménagements. Avec un impératif : préserver l’habitat naturel des oiseaux endémiques

    En 2026, une deuxième phase est prévue avec un peu plus d’une centaine de concessions et un ossuaire. La dernière étape du projet viendra compléter la capacité de places, avec 148 concessions, une centaine d’enfeus et le projet de crématorium L’extension du cimetière permettra de couvrir les besoins des 15 prochaines années.

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