C’est sous le chapiteau de la présidence que les 246 nouvelles recrues de l’éducation, venues en partie de l’Hexagone, ont été accueillie s par leur autorité de tutelle. Un site qui n’a pas été choisi au hasard.
« On est au cœur de l’action politique de la Polynésie, donc ce n’est pas innocent, ça donne un signe de l’importance que revêt l’éducation pour le Pays. C’est la première fois qu’on se retrouve comme en début d’année avec tout le monde à la présidence » , note le vice-recteur de la Polynésie française Thierry Terret.
Au rang des nouveaux arrivants, 60 titulaires polynésiens. Après un an de stage ils connaissent désormais leur affectation définitive. C’est le cas de Myriam, jeune professeure de mathématiques, l’une des quatre Polynésiennes ayant effectué sa formation en métropole.
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« Je suis très heureuse d’être venue à Tahiti parce que ce n’est pas facile, il n’y a pas beaucoup de postes, mais j’ai eu la chance d’avoir un poste à Moorea, sourit-elle. Mon expérience en métropole m’a beaucoup appris, mais pour les Polynésiens, je pense que ça va être une autre approche » . David, lui, a pu réaliser son stage sur le fenua. Une chance pour ce père de famille. « Marié, avec des enfants, tout emmener en France, ça aurait été difficile pour moi, même financièrement, parce que pour une période de stage, on n’est pas aidés, fait-il observer. Et puis j’avais des emprunts, donc ce n’était pas évident. La seule solution pour moi, c’était de rester ici à Tahiti » .
Chaque année, de nouveaux polynésiens diplômés retrouvent le chemin du fenua. Pour Rony Teriipaia, ministre de tutelle, c’est une véritable satisfaction. « Les réussites qu’on a au niveau du personnel qui passent le concours, et d’année en année, depuis trois ans déjà, on voit que les chiffres augmentent. C’est une fierté pour notre Pays de voir que les Polynésiens sont capables d’assumer ces fonctions » , se satisfait-il.
« D’ici dix ans, on aura saturé quasiment la totalité des disciplines. Après, ce sera par le jeu des départs à la retraite que les lauréats des concours pourront remplacer ceux qui partent » , conclut Thierry Terret.
Selon les prévisions, 75 nouveaux titulaires « made in fenua » devraient rejoindre les établissements polynésiens pour la rentrée 2026/2027. Ils viendront s’ajouter aux quelque 5000 postes mis à disposition par l’État en Polynésie.
