36 classes devront fermer dans le premier degré, à la rentrée 2026

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À la rentrée 2026, 36 classes devraient fermer en Polynésie française. Si les établissements concernés par ces fermetures ont été identifiés, le ministère et les syndicats travaillent de concert pour limiter la casse. En effet, qui dit suppression de classe, dit suppression de postes. Alors que les établissements scolaires demandent plus de moyens humains, notamment pour les élèves à besoins particuliers.

Depuis le début des années 2000, la diminution progressive du taux de natalité entraîne une diminution constante du nombre d’enfants scolarisés. Depuis 2019, la Polynésie enregistre chaque année des suppressions de classes dans le premier et le second degré. Le record devrait être atteint à la rentrée d’août 2026, où 36 classes devraient être fermées uniquement dans le premier degré.

Les établissements concernés sont répartis sur l’ensemble du territoire de la Polynésie française. Les syndicats ont tiré la sonnette d’alarme et ont demandé une audience auprès du ministre de l’Éducation pour éviter que ces suppressions de classes entraînent des suppressions de postes. À la diminution du nombre d’élèves en Polynésie s’ajoute le projet du ministère national de l’Éducation de supprimer 4000 postes à la rentrée d’août 2026 pour faire des économies.

 

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Paradoxalement, le ministère polynésien de l’Éducation projette d’ouvrir 11 classes pour élèves à besoins particuliers. « L’objectif premier, c’est de ne mettre personne au bord de la route, déclare le ministre Ronny Teriipaia. La question des AESH dans les établissements scolaires, c’est une réalité. Effectivement, d’année en année on a encore plus de besoins. Il ne faut pas oublier que le gouvernement a acté comme une de ses priorités l’inclusion. Donc forcément, quand on inclut une priorité, ça veut dire qu’il faut mettre les moyens. Et donc c’est une priorité du ministère de l’Éducation mais également du Pays de faire en sorte qu’il y ait plus d’agents pour accompagner nos enfants qui sont en grande difficulté, notamment dans les classes Ulis (Unités localisées pour l’inclusion scolaire, NDLR) ou les structures spécialisées. C’est un des sujets que l’on a abordés avec les syndicats aujourd’hui évidemment et ça fait partie de la nouvelle charte d’éducation. »

Le ministre a annoncé qu’il y aura des arbitrages au cas par cas pour maintenir les postes dans les établissements où des classes seront fermées.

D’autres rencontres avec les syndicats ont été programmées cette semaine afin d’anticiper dans un premier temps la décision du ministère national de l’Éducation sur les économies à faire en Polynésie française.

L’interview de Melba Kaua, secrétaire générale adjointe du STIP

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