Elles ont accouché deux mois avant la date prévue. Ces femmes font partie des 10% de mamans d’enfants prématurés. Des bébés qui le plus souvent pèsent moins de deux kilos à la naissance.
« Au début, j’avais peu de le tenir », confie Rautini, l’un de ces mères. « J’ai accouché de jumeaux à 31 semaines. Le plus difficile ça a été la césarienne. Je n’ai pas pu rester éveillée. On m’a endormie et je ne les ai pas vus sortir », témoigne de son côté Heima. « Ça a été dur. Il était très petit », abonde Raimana, un jeune papa.
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La plupart du temps, c’est une question de semaines, avant le terme de la grossesse. Mais chaque année, le service de néonatologie accueille quelques grands prématurés.
« On en compte environ 10 à 20 par an. Les grands prématurés, c’est en dessous de 28 semaines. Cela reste un combat long et difficile quand les enfants sont très petits. Mais aujourd’hui les techniques et les prises en charge se sont améliorées. On a beaucoup plus de chances de réussir que d’échouer », souligne Françoise Pawlotsky, la cheffe du service de réanimation néonatale au CHPF.
Pour accompagner les familles, le centre hospitalier organise chaque année un rendez-vous pour rassembler familles, professionnels et associations.
« Quand on arrive dans le cheminement de la prématurité, on ne sait pas ce qui nous attend en général. Notre rôle, étant donné que l’on a de l’expérience, c’est d’essayer d’apporter des réponses aux parents », explique Elodie Tavae, membre de l’association « Les prémas de Polynésie ».
Si leurs bébés ont à présent pris des forces, les familles ont gardé un lien fort avec les équipes qui les ont accompagnées. « On vient revoir les copines, si elles sont là. Les taties et tous les taote que l’on remercie du fond du cœur », sourit Heima.
L’association « Te Mau Fe’e Iti No Te Fenua » réalise également tout au long de l’année des supports offerts aux jeunes prématurés, pour les aider à se développer.



