Yoann Moutaramin est hypnothérapeute. Phobies, addictions, angoisses… il accompagne ses patients dans des situations variées. Pauline, par exemple, souffre d’une phobie de l’avion. C’est son deuxième rendez-vous avec lui et elle pense déjà être sur la voie de la guérison.
Pour faciliter le travail de l’hypnothérapeute, le patient doit avant tout lever ses appréhensions. Cela nécessite du temps et des discussions. « Grâce à cela, les filtres diminuent, ce qui est totalement humain d’avoir des filtres et de se dire, je me protège un minimum. D’autant que l’hypnothérapie aujourd’hui, ça commence à prendre son essor, mais il y a encore quelques années, ce n’était pas très connu, malgré que ça existe depuis la nuit des temps. Le fait que ce soit reconnu par la science, le fait qu’il y a une cellule spéciale au Taaone, petit à petit, les gens commencent à plus facilement gommer ces filtres, effacer ces filtres ».
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Depuis quelques mois, Yoann travaille avec la direction de la Santé et le centre hospitalier de Taaone pour intervenir avec la cellule d’urgence médico-psychologique. Il est aussi de plus en plus sollicité par l’association SOS Suicide. « J’ai déjà eu des personnes où j’ai dû partir en urgence pour éviter qu’ils mettent fin à leur vie. Donc là, je suis dans l’urgence et je dois raisonner la personne, l’emmener dans un état plus calme et gagner sa confiance. Et après, je transmets avec les pompiers ou le Samu pour qu’ils puissent s’en occuper. Et il y a aussi de la prévention. Donc, on se déplace avec SOS Suicide ou alors des personnes qui finalement commencent à exprimer d’elles-mêmes qu’ils ont des idées noires. Soit, ils ont parlé à la famille, soit c’est eux-mêmes qui ont contacté SOS Suicide. Et là, pour traiter, pour avancer, pour se libérer de ces idées noires, je les suis assez régulièrement. »
L’hypnothérapeute vient aussi en aide aux proches de ceux qui sont passés à l’acte. « J’ai des cas de figure malheureusement aussi où des personnes ont mis fin à leur vie. Et on suit la famille également, parce que c’est aussi douloureux pour la famille. Donc sur tout ce qui est accompagnement, prévention et suivi, on est présent avec l’association SOS Suicide.«