Elles constituent la première promotion d’aides-soignantes du fenua. Ces 14 femmes, qui pour la plupart, ont déjà un parcours professionnel derrière elles, n’ont pas hésité à retourner sur les bancs de l’Université pour apprendre un nouveau métier.
« Cela n’a pas été facile », confie Ruihau Caron, « laisser sa famille et venir ici en formation, sans compter le nombre de fois où on a été en stage. Mais je suis fière de nous ».
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« Il n’y a pas de bourse pour les personnes de plus de 30 ans. Cela veut dire qu’il fallait chercher des solutions. Mais quand tu veux, tu cherches et tu trouves », ajoute Maiana Bremond, elle aussi diplômée.
Et malgré les difficultés qui ont émaillé cette première année de formation, la convention État-Pays a fini par être entérinée. Le cursus, sur un an, suscite l’intérêt des étudiants. La deuxième promotion vient d’ailleurs de faire sa rentrée.
« L’an dernier, on a eu 150 demandes, et il y en a toujours autant », constate Sandrine Amaré, la directrice du campus OCELIA Polynésie française, « on peut dire que la sélection est sévère. L’année dernière, 15 sont rentrées, cette année, c’est 40 ».
Pour Maiana, les métiers de la santé étaient une évidence au regard du parcours professionnel familial.
« L’année prochaine, j’espère pouvoir passer la formation d’élève infirmière parce que je souhaite servir dans les îles. Cela a toujours été quelque chose d’ancrer dans mes gènes. Ma grand-mère était infirmière. J’ai des tantes qui sont infirmières. Je pense que c’est un peu une vocation qu’on a dans la peau », ajoute celle qui souhaite exercer à l’avenir à Fakahina, l’île de sa grand-mère ou à Rapa, celle de son époux.
Le diplôme d’Etat d’infirmier est, lui aussi, très prisé. Les 15 élèves de la promotion 2024 poursuivent actuellement leur cursus et 20 nouveaux entament leur formation. Une aubaine pour les différents établissements de santé qui ne manquent pas de postes à pourvoir.
