Dans ce communiqué, “les équipes du CHPF, en particulier celles des urgences” se disent “quotidiennement mobilisées pour accueillir, apaiser, stabiliser et orienter les personnes en crise, avec respect, humanité et expertise médicale”.
L’hôpital revient sur une séquence d’une des vidéos litigeuses qui évoque une “fugue” dans un service.
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“Contrairement à ce qui a été affirmé, il n’y a pas eu « évasion » depuis les urgences. En Polynésie française comme dans l’ensemble du territoire national, un patient majeur est libre de quitter l’établissement tant qu’aucune mesure médicale ou décision judiciaire ne justifie une hospitalisation sous contrainte”, écrit-il.
“Lorsqu’une personne arrive intoxiquée à l’ICE, les manifestations observées (agitation, propos incohérents, anxiété intense…) sont souvent directement liées aux effets du produit. Les recommandations médicales nationales et internationales sont claires : stabiliser d’abord l’état physique ; laisser le produit s’éliminer ; puis évaluer l’état psychique”.
“Hospitaliser précipitamment en psychiatrie un patient encore sous l’effet aigu de la substance peut être inadapté et dangereux. C’est pourquoi l’évaluation médicale se fait avec méthode, prudence et expertise”, ajoute l’établissement.
Il rappelle ensuite la nécessaire “protection des patients et du secret médical” : “Filmer, diffuser ou commenter publiquement des situations impliquant des personnes en souffrance expose ces dernières, porte atteinte à leur intimité et perturbe le travail des soignants. Des familles nous ont exprimé leur détresse face à ces images. Pour garantir la sécurité et la confidentialité des soins, l’accès de certains intervenants extérieurs au sein des urgences a été limité. Cette décision vise uniquement à protéger les patients et les équipes”.
“Accuser les professionnels de santé d’indifférence est infondé. Médecins, infirmiers, aides-soignants, agents d’accueil et de sécurité travaillent jour et nuit, dans un contexte de forte pression, avec compétence et dévouement”, assure encore la CHPF, ajoutant que des “évolutions” sont en cours “pour mieux accompagner les patients”.
“La création du Pôle de Santé Mentale (PSM) en 2026 n’a pas vocation à ‘résoudre’ à elle seule la problématique de l’ICE, qui est une crise sanitaire, sociale et collective. En revanche, elle constituera une avancée majeure dans la qualité des soins, en permettant l’ouverture de lits dédiés au sevrage, adaptés aux situations complexes ; le renforcement de l’unité d’addictologie ; des parcours de soins plus continus, de l’urgence à l’accompagnement dans la durée ; et le déploiement d’équipes mobiles allant au contact des patients, des familles et des communautés”.
Pour conclure le CHPF invite “toute personne concernée, inquiète ou en recherche d’information à s’adresser directement aux professionnels de santé” de Taaone.



