Face à l’épidémie de grippe, le CHPF alerte sur les « fausses » urgences

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Avec un afflux d’appels non urgents, le SAMU et le CHPF alertent : la grippe progresse, les services s’organisent et demandent à la population de n’appeler le 15 qu’en cas de réelle détresse.

Comme chaque année, le CHPF doit faire face à une nouvelle épidémie de grippe. Un virus qui peut causer des complications médicales, mais qui peut aussi se soigner très facilement. Saturé depuis quelques jours par des appels jugés non urgents, le CHPF appelle la population à la modération et à appeler le 15 uniquement en cas de grande détresse.

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En quelques jours, le service de régulation est passé de 200 appels par jour à près de 450. Seuls 10% constituent de véritables urgences.

 

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« La grippe, ça peut être éventuellement grave, mais sur des terrains un peu particuliers, les personnes âgées, les nourrissons pour lesquels on recommande souvent une consultation aux urgences. Mais dans 90% des cas, on se repose, on s’hydrate bien, on prend du paracétamol à la maison. Et en général, ça permet d’attendre de voir le médecin traitant le lendemain », explique Olivier Hutten, médecin régulateur du SAMU.

« Le SAMU, c’est le service d’aide médicale urgent. Donc, il faut retenir urgent, souligne Faïda Brothers, auxiliaire de régulation. Lorsque nous avons des simples conseils, des demandes d’avis, on se doit de répondre à leurs demandes. Ça pourrait être un conseil simple pour un enfant qui pleure et qui ne sait pas pourquoi l’enfant pleure. On se doit de rassurer et de tirer les informations », observe-t-elle.

(Crédit : TNTV)

Dans les services hospitaliers, la vigilance augmente. Les équipes réorganisent peu à peu les filières pour limiter la propagation du virus. « La prise en charge de la grippe dans un hôpital, ça commence par la prévention, explique Bertrand Remaudière, chef de service du SAMU. On est en train de discuter avec le personnel, on va mettre le masque aussi pour se protéger parce qu’il commence à y avoir des arrêts maladie dans l’hôpital. On est en train de réorganiser nos filières. On n’est pas encore à la saturation des urgences. Mais pour éviter cela, il va peut-être falloir qu’on fasse une filière pour les gens qui ont la grippe, et les autres, pour essayer de ne pas mélanger les flux des patients », détaille-t-il.

L’épidémie, bien qu’attendue, se révèle cette année plus précoce et durable. « Ce qu’on a, c’est une grippe qu’on connaît, qu’on a déjà eu sur le territoire. La particularité, c’est qu’on est quasiment quelques jours en avance par rapport à la métropole, poursuit le docteur Remaudière. On suit la même courbe épidémique. On sait qu’on est au premier tiers de la montée de la courbe. Donc on part pour quelques semaines difficiles », poursuit-il.

Ce virus de la grippe de sous-type A, arrivé plus tôt que les années précédentes, a déjà nécessité l’hospitalisation d’une vingtaine de personnes.

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