Chaque jour, le parcours est le même pour Camille Lervens-Demeyere. Durant quinze à trente minutes, la jeune femme prodigue des massages aux patients du service oncologie du CHPF de Taaone.
Pieds, mains, visage, chaque geste vise à soulager les malades et à leur apporter un moment de bien-être. « Après son passage, je me sens mieux. Je peux mieux marcher, même sans l’aide de mon doudou. Ça complète les soins », témoigne Madeleine, l’une des patientes de l’hôpital.
– PUBLICITE –
Cette attention a une grande importance pour les personnes qui vivent la chimiothérapie. Elles sont souvent confrontées à des douleurs physiques, mais aussi à une fatigue morale.
« Ils peuvent avoir des effets secondaires avec la chimio qui leur procure des sensations de picotements, d’engourdissement dans les pieds et les mains », explique Camille, « c’est vraiment intéressant pour eux de bénéficier de ces massages. C’est aussi, de temps en temps, un petit moment où ils peuvent avoir un peu de compagnie et discuter ».
Depuis un an et demi, la jeune femme accompagne ces patients. Au-delà du geste thérapeutique, c’est une véritable relation de confiance et parfois même d’amitié qui s’installe.
« Le massage, dans la culture polynésienne, c’est quelque chose de l’ordre de la thérapie, du soin thérapeutique. Et ici, c’est vraiment le cas. Il y a le côté humain. Les patients, c’est un soin qui leur est offert. Il y a vraiment cette notion de reconnaissance », dit-elle.
Initialement assurés trois fois par semaine, ces soins sont désormais proposés quotidiennement, pour le plus grand bien des patients.