En Polynésie, l’asthme est la maladie chronique la mieux connue. Elle touche toutes les générations. Albert Suard est asthmatique depuis son enfance. Il a dû adapter sa vie autour d’une éducation thérapeutique minutieuse pour respirer sans crainte. Depuis 2002, il suit un traitement. « Je ne suis pas guéri, mais ça va beaucoup mieux. Pendant une vingtaine d’années, je n’ai pas eu de crise d’asthme et je n’ai pas eu à utiliser la Ventoline. Et voilà, j’espère que ça va continuer ainsi.«
Pollution, allergènes, produits chimiques jouent un rôle important dans la survenue des crises. Malgré son traitement, Albert reste très vigilant. « Je pense que l’air est pollué. Il faudrait qu’il y ait beaucoup moins de pollution. J’ai entendu dire que ceux qui brûlent les tas, chez certaines personnes, en sentant la fumée, ils ont des crises d’asthme. »
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Les maladies respiratoires, un enjeu de société selon Eric Parrat, pneumologue. Il s’inquiète notamment sur la consommation de tabac toujours importante et les produits dérivés des cigarettes électroniques. « Le tabac, il fait des ravages. On est toujours autour de 40% de consommation chez des jeunes. Ils débutent le tabac à 11 ans en moyenne. Sur des poumons en développement, c’est très préoccupant. Et puis, les problèmes émergents avec la puff, etc. Là, soyons honnêtes, on ne sait pas où on va. Ce sont des produits qu’on ne connaît pas. Rendez-vous dans 10-20 ans, mais certainement avec des effets secondaires.«
Les conséquences des maladies chroniques sur la santé respiratoire seront dès jeudi au centre des débats de l’évènement Respire pour la vie. Des malades viendront témoigner de leur parcours dans des conférences.
