Statut de la Polynésie : le Sénat adopte « la reconnaissance » du « fait nucléaire »

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    « La reconnaissance du fait nucléaire répond à une attente très forte de la population et des élus de la Polynésie française », a déclaré la ministre des Outre-mer Annick Girardin.
    De 1966 à 1996, les atolls de Mururoa et Fangataufa ont été le théâtre de 193 essais nucléaires, qui ont eu des effets sur la santé et l’environnement des populations.

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    La réforme du statut d’autonomie passe par deux projets de loi (l’un organique, l’autre ordinaire) dont le Sénat a terminé l’examen mercredi en fin d’après-midi. Le vote sur l’ensemble des textes aura lieu mardi prochain.
    Ces textes comportent « quelques symboles forts et une multitude de dispositions techniques », a résumé le rapporteur LR de la commission des Lois Mathieu Darnaud.

    La mesure phare du projet de loi organique confirme, dans son article premier, « la reconnaissance de la contribution de la Polynésie française à la construction de la capacité de dissuasion nucléaire et à la défense de la Nation » et rappelle que les conséquences « doivent être prises en compte dans tous les domaines ».

    « Inscrire le fait nucléaire dans cet article 1er de la loi organique c’est orner l’oreille de Marianne de la fleur de tiare », a déclaré Robert Laufoaulu (Indépendants).
    « Les déclarations de reconnaissance symboliques sont nécessaires », a souligné Guillaume Arnell (RDSE à majorité radicale).
    Les orateurs ont salué dans ces textes « un nouveau pas en avant » (Jean-Pierre Sueur, PS), des dispositions « qui vont dans le bons sens » (Esther Benbassa, CRCE à majorité communiste).

    Mais ils ont été nombreux à regretter qu’ils n’aillent pas assez loin. « La reconnaissance est un vœu pieu dépourvu de toute portée normative« , a souligné Mme Benbassa. « On est un peu frustré », a reconnu la sénatrice de Polynésie Lana Tetuanui (centriste).

    Avec AFP

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