Les débats ont duré toute la matinée. La commission des institutions et des affaires internationales étudiait, ce vendredi, deux textes : une résolution sur l’opposition du Pays, à une reprise des essais nucléaires et au soutien à une action pour la paix. Résolution portée par Edouard Fritch et Pascale Haiti.
La seconde est à l’initiative du président du Tavini Huiraatira et prône la « proclamation de la souveraineté permanente, inaliénable et imprescriptible » du territoire, sur ses ressources naturelles.
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« Il y a ce que, nous, on dit : ‘On est souverain. Cela nous appartient à nous’. Mais il y a également ce que disent les états souverains du monde : ‘est-ce que c’est vrai que c’est à vous ou que ce n’est pas à vous’ », explique le président de l’Assemblée, Antony Géros.
En l’absence de la quasi-totalité des élus de l’opposition, le texte a fait l’unanimité. « On a accepté de reconnaitre la souveraineté du peuple de Polynésie sur ses richesses naturelles », s’est félicité Antony Géros.
Mais ce texte n’est pas une priorité pour la représentante de l’opposition, Pascale Haiti. « Le plus important, c’est le coût de la vie, le travail, et avoir un toit au-dessus de sa tête. Ça cela doit nous rassembler. On doit en débattre. Cette résolution est malvenue pour l’instant », a-t-elle dit.
Attentive à cadrer au préalable l’éventuelle exploitation des fonds marins. Hinamoeura Morgant Cross a vu son amendement être rejeté.
« Je compte bien, en séance, remettre mon amendement et demander qu’il y ait cette garantie que, quand bien même le Tavini Huiraatira est aux affaires du Pays, ils ne vont pas se permettre de faire des choses comme nous conduire à l’indépendance sans demander l’avis du peuple. Si exploitation il y a, on doit consulter la population. Cela doit faire l’objet d’un vote à l’assemblée », a estimé la représentante.
« Elle aurait voulu faire un referendum ou une consultation. A ce train-là, on lui aurait demandé de prendre son amendement pour faire une consultation. Si le peuple est d’accord, qu’elle dépose un amendement », a réagi Antony Géros qui considère que la population s’est « prononcée à travers ses législateurs ».
Cette résolution figure à l’ordre du jour de la 7ᵉ séance de la session budgétaire qui s’ouvre lundi.



