Selon nos confrères de Radio 1, le consul de Chine en Polynésie a fait part de « l’opposition ferme » de son Pays à l’initiative d’Édouard Fritch, de Gaston Tong Sang et de Teva Rohfritsch de se rendre à Taïwan.
Une sortie qui a donné lieu, dans la foulée, à une « mise au point » du sénateur de Polynésie sur ses réseaux sociaux.
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« Les élus polynésiens, ni les parlementaires nationaux, n’ont à demander une autorisation préalable au consul de Chine pour se déplacer comme bon leur semble. Avec tout le respect et l’amitié que nous avons pour la Chine, nous sommes libres d’aller à Taïwan si nous le souhaitons », a écrit Teva Rohfritsch.
Et celui-ci d’ajouter : « Une délégation de collègues sénateurs est en ce moment même à Taipei et ils ne seront certainement pas convoqués par l’ambassadeur de Chine à Paris à leur retour. Ce consul de Chine va trop loin. La Polynésie française n’est pas une province chinoise ».
Dans un communiqué, ce samedi, Edouard Fritch dit également avoir « pris note des remarques exprimées par le consul de Chine ». « La Polynésie française n’a pas vocation à se prononcer sur le différend Chine–Taïwan. Notre déplacement ne s’inscrit pas dans une démarche politique, mais dans une logique d’ouverture et d’échanges constructifs », explique l’ancien président du Pays.
« Taïwan fait partie de notre histoire. L’île est l’un des berceaux des migrations océaniennes qui ont donné naissance aux peuples polynésiens. Ce lien culturel et historique justifie pleinement notre intérêt (…) Nos liens d’amitié avec la Chine sont solides et sincères. Mais ils ne sauraient nous interdire d’explorer d’autres formes de coopération dans le bassin Pacifique. La Polynésie a toujours fait le choix de l’ouverture, dans le respect de chacun de ses partenaires », écrit encore le président du Tapura.
« Notre démarche est guidée par une seule priorité : l’avenir et le développement de notre fenua. Nous continuerons à travailler avec tous ceux qui partagent cette ambition, dans un esprit d’équilibre, de respect et d’amitié », conclut-il.