Nomination de Naïma Moutchou à l’Outre-mer : réactions mitigées au fenua

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La nomination de Naïma Moutchou au poste de ministre des Outre-mer ne laisse personne indifférent. Ex-députée du Val-d’Oise et ancienne vice-présidente de l’Assemblée nationale, elle devient la 9ᵉ locataire de la rue Oudinot depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Élysée. Une arrivée dans un contexte tendu, alors que le ministère perd son statut de ministère d’État pour devenir un ministère de plein exercice, rétrogradé à la 13ᵉ place dans l’ordre protocolaire.

Après seulement huit mois à la tête du ministère, Manuel Valls a annoncé son départ. « Je quitte sans regrets le gouvernement« , a-t-il déclaré, avant d’ajouter dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux avant de poursuivre « je ne vous cache pas mon malaise, pour ne pas dire mon dégoût, face au spectacle politique offert aux Français« .

C’est donc Naïma Moutchou, avocate de formation, qui reprend le portefeuille ultramarin dans un contexte de fragilité politique : deux motions de censure pourraient faire tomber le gouvernement dès cette semaine.

Peu aguerrie aux dossiers ultramarins, sa nomination suscite des réactions mitigées dans tout l’Outre-mer. En Polynésie, les élus suivent de près cette énième recomposition. Nicole Sanquer, députée et membre du groupe LIOT – auquel appartient aussi un ministre du gouvernement Lecornu – veut croire en une ouverture possible.

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« Elle sait s’imposer, elle a su montrer aussi un esprit d’ouverture aux différents débats par rapport au groupe parlementaire de l’Assemblée nationale et pour le moment j’ai envie d’y croire, qu’on pourra dialoguer avec elle sur nos urgences« , indique la députée.

Un ton inquiet du côté du Sénat. Lana Tetuanui, sénatrice de la Polynésie française, redoute les conséquences de ce nouveau changement à Paris. « Ce qui est assez complexe pour nous, c’est de repartir à la charge à Paris et refaire le tour des ministères pour réexpliqué les dossiers qui nous tiennent à cœur et qui doivent être votés au Parlement en toute urgence« , commente Lana Tetuanui.

Contacté par nos soins, Teva Rohfritsch préfère garder le silence, tout en demeurant partisan d’une dissolution de l’Assemblée nationale.

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