« Il ne s’agit pas d’une mission de l’opposition, souligne le sénateur Teva Rohfritsch que nous avons contacté. Il s’agit d’un déplacement dans le cadre du groupe d’amitié du Sénat France-Taïwan. Le gouvernement de Taïwan nous a fait l’honneur de proposer de constituer une délégation dans le cadre de ce groupe d’amitié France-Taïwan, spécifique à la Polynésie française. Donc, en tant que sénateur et vice-président de ce groupe, j’ai constitué cette délégation avec le maire de Pirae, le maire de Bora Bora, qui sont aussi nos deux anciens présidents, pour l’amitié avec Taïwan et puis aussi sur le pas de nos ancêtres, parce que sur les pas de nos ancêtres, vous savez que les Polynésiens, il y a 3000 ans, ont quitté Taïwan pour peupler le Pacifique. Et donc, c’est aussi une découverte culturelle de ce très beau pays qu’est Taïwan. »
Au programme de leur visite, des rencontres « à l’initiative du gouvernement de Taïwan », avec plusieurs ministres : « de l’éducation, le conseil des peuples autochtones, nous avons été reçus à l’institut d’ethnologie, nous avons rencontré aussi les acteurs du monde halieutique, effectivement, la recherche en aquaculture, en pêche, l’université du tourisme, mais c’est une découverte pour nous, et bien entendu, en tant qu’élus polynésiens, nous regardons ce qui pourra intéresser demain la Polynésie française, mais nous ne sommes pas venus négocier au nom de la Polynésie française, mais découvrir ce beau pays, identifier les opportunités éventuelles pour nous, et nous ferons des propositions au Polynésie à le moment venu, c’est l’esprit que nous avons aujourd’hui ».
Le sénateur souligne le « miracle économique » que représente Taïwan. « Il y a certainement aussi des leçons à tirer, pourquoi pas, des investissements dans l’avenir, mais encore une fois, nous ne sommes pas venus négocier au nom de la Polynésie française ».
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Alors que le Forum des iles du Pacifique (duquel Taiwan a été exclue) aura lieu du 8 au 12 septembre prochains aux Salomon, Teva Rohfritch estime que « nous pouvons être amis avec Taïwan et avec la Chine, et nous n’avons pas besoin de tourner le dos à l’un pour plaire à l’autre, en tout cas ce n’est pas ce que nous demande Taïwan ». « Cet état d’esprit constructif et encore une fois ce lien avec notre peuple polynésien est ce que nous retenons de plus positif, et une volonté de partage aussi des bonnes recettes, peut-être qui ont conduit à ce développement économique ici à Taïwan, mais ce sera au gouvernement et à la Polynésie française de décider si lui-même veut établir des relations. »
