Elle a couru 129 kilomètres en cinq jours. Son point de départ et d’arrivée ? SOS Village d’enfants, à Papara. Un espace protégé pour ces enfants, maltraités ou en manque de soins dans leurs familles d’origine. « L’enfance en danger est une responsabilité pour tous. SOS Village d’enfants Polynésie est une institution importante dans ce domaine et nous devons tous nous sentir concernés » a-t-elle rappelé à TNTV.
L’idée de Vaiiti : faire connaître SOS Village, mais aussi recueillir des dons matériels et financiers. Une petite déception côté dons matériels (vélos, jouets ou encore matériel créatif). Mais une excellente surprise pour les caisses du Village. Après un premier décompte des virements reçus, plus de 620 000 francs ont été récoltés. Les deux tiers viennent d’entreprises, qui ont donné le plus souvent entre 50 000 et 100 000 francs et qui ont été remerciées dans les publications sur les réseaux sociaux. Mais les particuliers ont aussi été généreux, avec 220 000 francs récoltés au fil de la course dans la boîte portée par l’étudiante en Master de Relations Internationales.
« Nous ne nous attendions pas à un tel engouement » a réagi SOS Village d’enfants. « Les dons financiers permettront de mettre en place des projets éducatifs, culturels ou sportifs » a précisé l’institution.
– PUBLICITE –
Les dons sont toujours possibles sur www.vesospf.com. Vendredi, Vaiiti a d’ailleurs été reçue par le Club Soroptimist. Ces femmes, déjà engagées dans plusieurs actions de solidarité, ont été séduites par ce défi et ont donné 55 000 francs au nom de leur association, en plus de leurs dons individuels.
« C’est une jeune fille et le projet était beau : une activité sportive pour une association, sur une des causes qu’on soutient aussi à Soroptimist, pour les enfants victimes de violences » s’est félicitée Sandrine Itchener, présidente de cette association de femmes et conquise par le projet. Elle verrait bien l’étudiante rejoindre son association. « On cherche des femmes leaders comme Vaiiti, passionnées par une cause, comme la santé, l’éducation, le développement durable, la lutte contre les violences faites aux femmes : celles qui ont des projets peuvent nous rejoindre. »
Ce défi est aussi un succès médiatique, essentiel pour faire connaître SOS Village et son action. En plus de son partenaire TNTV, le Tama Run a été évoqué dans toute la presse locale. Ce qui n’était donc qu’un défi de vacances, imaginé quelques jours plus tôt depuis une chambre d’étudiante à Taïwan, pourrait bien se pérenniser, avec de nouveaux Tama Run dans le futur. Vous n’avez peut-être pas fini de voir courir la jeune femme, son dinosaure et ses plumes de coq sur la tête !
