Un étudiant de l’UPF condamné pour avoir filmé les fesses de camarades endormies

    Publié le

    Un étudiant en informatique de l’Université de Polynésie a été condamné, ce mardi, à 2 années de prison avec sursis. Une nuit d’avril dernier, il s’était introduit dans la chambre de deux étudiantes alors qu’elles étaient assoupies pour les filmer en petite tenue. Du “voyeurisme”, a reconnu le mis en cause, dépeint comme solitaire et souffrant de troubles anxieux.

    Dans la nuit du 27 au 28 avril dernier, dans une résidence proche de l’UPF où vivent de nombreux étudiants, le jeune homme de 26 ans a pénétré chez l’une de ses voisines qui n’avait pas fermé la porte à clé.

    Alors que la jeune femme était endormie, il s’est saisi de son téléphone portable pour filmer ses fesses, en soulevant les draps du lit, effleurant au passage sa victime. Un geste qui a sorti l’étudiante des bras de Morphée.

    J’ai senti une main froide sur mes fesses. Il m’a répondu : ‘pardon, je m’en vais’”, a-t-elle témoigné auprès de gendarmes. Et elle a pu révéler l’identité de son agresseur : son voisin de palier qui la regardait “bizarrement” les fois où elle le croisait.

    L’homme a donc été interpellé quelques heures plus tard. Dans son téléphone, les enquêteurs ont découvert une deuxième vidéo prise la même nuit dans la chambre d’une autre jeune fille qui, elle, ne s’est pas réveillée.

    J’ai l’ai vue allongée. Et pareil. J’ai filmé. Je ne sais pas du tout pourquoi (…) J’étais attiré instinctivement. J’ai voulu m’approcher juste pour regarder. C’est du voyeurisme”, a consenti l’étudiant à la barre, ce mardi.

    Puis celui-ci d’ajouter : “Avant ça ne m’était jamais arrivé (…) je me disais que je ne faisais pas de mal si la personne n’était pas au courant”.

    Présente à l’audience, la première victime s’est dite “en colère”. Choquée par ce qui lui était arrivé, elle a déménagé dès le lendemain de son agression.

    “Je sais que j’ai fait du mal”

    L’étudiant a été décrit par ses proches comme très solitaire et atteint de troubles obsessionnels conpulsifs (TOC), ce qu’a confirmé l’expertise psychiatrique ordonnée par la justice. Un profil qui a interloqué la procureure.

    La victime n’a pas subi un viol, mais, malgré tout, c’est une violation de domicile à visée sexuelle (…) Il y a une sorte de montée en puissance. Heureusement, on a coupé l’élan de monsieur. Quelle aurait été la prochaine étape ?”, s’est interrogée la magistrate.

    Ce qu’il voulait, c’était regardé les fesses de ces jeunes femmes. Mais c’est quelqu’un qui n’est pas consommateur de pornographie. Il n’y a rien de ça dans ses antécédents. On n’est pas dans la prédation”, a plaidé l’avocate du prévenu, insistant sur le fait qu’il était aujourd’hui suivi par un psychiatre.

    En guise de conclusion, le jeune homme a fait son mea-culpa : “Je regrette chaque instant depuis cette nuit. Je sais que j’ai fait du mal”.

    Le tribunal l’a finalement condamné à une peine de 2 années de prison avec sursis probatoire. Il devra aussi verser 200 000 francs de dommages et intérêts à la plaignante et son nom sera inscrit au Fichier national des auteurs d’infractions sexuelles.

    Dernières news

    A lire aussi

    Activer le son Couper le son