Cette année ferme de prison sera « aménageable« , a précisé le président du tribunal lors de la lecture du délibéré. Rere Puputauki écope aussi d’une amende d’un million de francs. L’un de ses fils, également renvoyé au procès, a été condamné à 3 mois de prison avec sursis.
L’ancien directeur général de l’OPH, Nick Toomaru, a quant à lui été relaxé des poursuites.
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Il était reproché aux prévenus un montage financier illégal pour la construction de « l’immeuble GIP » destiné à permettre à 30 membres du Groupement d’Intervention de Polynésie de devenir propriétaires d’un logement.
Une Société Civile Immobilière (SCI), « Amicale des Marins II », avait donc été créée par leur chef, Léonard Puputauki, pour permettre au projet de sortir de terre.
L’opération, d’un coût global de 350 millions de francs, avait bénéficié en 2003 d’une subvention de l’OPH d’un montant de 160 millions de francs. Or, la superficie des appartements, trop grande, ne permettait pas au projet d’être éligible à une aide du Pays sur fonds publics.
Rere Puputauki aurait aussi confondu les finances de la SCI avec les siennes et aurait encaissé des loyers d’un appartement qui appartenait à sa fille et non à lui.
“Il y a au moins 51 millions de francs qui sont passés du côté de votre famille”, avait souligné le président du tribunal lors de l’audience qui s’est tenue le 7 octobre.
Léonard Puputauki dispose d’un délai de 10 jours pour faire appel du jugement.
L’OPH et la Polynésie s’étaient constitués parties civiles au procès, mais leurs demandes de dommages et intérêts ont été rejetées.
Aujourd’hui, la SCI « Amicale des Marins II » a été liquidée et « l’immeuble GIP » menace de s’effondrer.



