Il ne dormira pas dans une cellule Tatutu. Le skipper qui avait acheté un kilo de cocaïne au Panama, moyennant 500 dollars, lors du convoyage d’un catamaran entre l’Hexagone et la Polynésie, continuera de purger sa peine sous surveillance électronique.
Ce jeudi, la cour d’appel a en effet confirmé sa condamnation de première instance, à savoir un an de prison ferme et 2 ans avec sursis. Et elle a maintenu l’intégralité des dispositions prises par le tribunal correctionnel, dont son placement sous bracelet électronique.
Le parquet avait rapidement fait appel du premier jugement. « C’est une peine qui n’apparait absolument pas à la hauteur des faits (…) Il y a une disproportion manifeste (…) Il est important de marquer un interdit, qu’il y ait une peine à la mesure de ces faits », a tonné, ce jeudi, l’avocate générale.
Comme en première instance, le skipper a, lui, expliqué avoir acheté la drogue sur un coup de tête pour sa consommation personnelle alors qu’il effectuait un stop au Panama.
« J’ai pleinement conscience de la gravité de ce que j’ai commis (…) C’était totalement irréfléchi », a-t-il déclaré en ajoutant avoir commencé à s’acquitter de l’amende de 20 millions de francs à laquelle il a également été condamné.
« C’est la plus mauvaise décision de sa vie », a enchainé son avocat, Me Loris Peytavit, « l’occasion a fait le larron et il a acheté ce kilo de cocaïne pour lui. Ce n’était pas cher et il s’est dit qu’il pourrait consommer pour des années. C’est la réalité de ce dossier et pas plus », a ajouté la robe noire.
Des explications un peu courtes aux yeux de la représentante du parquet général. « Il savait très bien que ce n’était pas que pour sa consommation personnelle. 3 grammes par semaine, c’est 7 ans de consommation (…) Il avait la possibilité de se faire un bénéfice énorme (…) Un kilo, c’est absolument inadmissible », a conclu la magistrate avant de réclamer une peine de 4 ans de prison, dont 6 mois avec sursis, et le mandat de dépôt du quinquagénaire.
Des réquisitions que n’a donc pas suivies la cour d’appel. Le skipper a finalement pu quitter le palais de justice comme il était venu et finira sa peine à domicile.