Les jurés de la Cour d’assises auront 7 dossiers à étudier du 13 au 30 octobre. Tous concernent « des viols intrafamiliaux (…) commis sur des enfants », explique l’avocat général Jacques Louvier.
« On avait estimé qu’il y avait 2 fois plus de viols commis sur des mineurs ici qu’en métropole. Il y a vraiment une sur-occurrence très importante en Polynésie », ajoute le magistrat.
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D’autant que demeure un « chiffre obscur », celui des victimes qui n’osent révéler les faits. « On voit beaucoup de dossiers pour lesquels il y a une pression importante de la famille pour que la victime ne dénonce pas les faits », souligne Jacques Louvier.
Mais les choses évoluent favorablement, selon l’avocat général, grâce à « l’éducation » qui fait que les victimes « parlent plus facilement ».
« On est dans une société où les liens familiaux sont très importants. Donc, c’est très difficile de dénoncer son frère ou son père », indique le magistrat. Le motif financier joue également. « Si on envoie l’auteur en prison, on n’a plus d’argent de celui qui travaille. C’est aussi un frein aux dénonciations », dit-il.
Les 7 accusés encourent 20 années de prison à l’exception de l’un d’eux, mineur. Celui-ci pourrait bénéficier de « l’excuse de minorité » et risquerait dans ce cas 10 années de réclusion criminelle.
Compte tenu de la nature des faits et de l’âge des victimes, les procès pourraient se dérouler à huis clos.
Une autre audience de la cour d’assises se tiendra à compter du 24 novembre. Une affaire de matricide et une autre d’assassinat seront notamment jugées.