L’affaire de l’agression virale du 25 août dernier, à Papeete, attendra avant d’être jugée. La CPS, qui a notamment avancé les frais d’hospitalisation de la victime et supporte en partie les coûts liés aux incapacités de travail, n’a pas été jointe à temps au dossier.
Le prévenu, un jeune homme de 26 ans, est poursuivi pour avoir donné des coups de pied et de poings à Jonathan aux abords de l’école Heimata de Papeete, le filmant alors que ce dernier répétait qu’il n’avait « rien fait » . La vidéo avait été largement relayée sur les réseaux sociaux.
Jonathan avait été transporté à l’hôpital. Les coups lui ont valu un incapacité totale de travail (ITT) de cinq jours.
Le tribunal a tout de même entendu le prévenu pour décider de sa remise – ou non – en liberté, en attendant son procès. Celui-ci a reconnu les faits, expliquant avoir agi sous la colère. « Je regrette ce que j’ai fait. J’en avais marre que ma femme me dise tous les matins qu’elle se faisait harceler » , a-t-il déclaré. Le casier judiciaire de ce père de deux enfants en bas âge est vierge. Au chômage depuis un accident du travail, il vit à Papeete, comme la victime.
Un détail que n’a pas manqué de relever le procureur, qui a insisté sur la gravité des faits et la nécessité d’éviter toute réitération. Dans ce dossier à forte « pression sociale » , il faut éviter de donner un « exemple de pouvoir se faire justice soi-même » , a-t-il fait valoir, demandant le placement en détention provisoire.
Une réquisition suivie par le tribunal. Le procès aura lieu le 27 octobre.