Se retrouver à un croisement, deuxième tumu ‘uru à droite pour récupérer sa précieuse commande de maillots de bain, c’est bientôt terminé.
La solution existe déjà ailleurs dans le monde, mais c’est une première au fenua. Tahara Buttard, passée par l’incubateur de startups Prism et déjà connue pour La P’tite cabine, entreprise de location de vêtements, lance Tāviri, une solution de casiers connectés et sécurisés. « Concrètement, on a un commerçant qui va vendre, soit sur sa plateforme de e-boutique, soit sur sa page Facebook. Il va proposer à son client de récupérer la commande dans un point relais, mais un point relais qui est complètement automatisé. » Les casiers sont verrouillés. Pour les débloquer, un code unique est envoyé par SMS au client qui doit également rentrer son numéro de commande sur une tablette.
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La jeune femme était présente lors du Village numérique de Pacific Genius début novembre. L’occasion de présenter sa solution, innovante au fenua mais surtout, « de montrer qu’on l’a développée entièrement localement, tant la partie électronique que le logiciel de gestion, on a tout développé et monté au fenua. »
Ce « made in fenua », la startupeuse en est fière. « C’est possible de créer des solutions localement, qu’on n’est pas obligé à chaque fois de prendre ce qui se fait à l’extérieur et de dépendre uniquement de ça. On veut montrer aussi qu’on a des idées sur des sujets qui peuvent être aussi simples que de déposer un colis et le récupérer. »
Les casiers Tāviri sont en phase de déploiement. Des casiers sont déjà placés chez Ecovrac à Papeete, et à la P’tite cabine à Faa’a bien sûr. « C’est utilisé par des petites boutiques en ligne, des artisans qui vendent en ligne et qui font récupérer les commandes par leur client directement à l’intérieur des casiers. On peut aussi s’intégrer sur un site e-boutique, on reste assez souple, on répond à la demande, on peut accompagner aussi dans l’utilisation, on reste très disponible ».
Les derniers chiffres concernant les achats en ligne en Polynésie datent de 2019. À l’époque 23% des Polynésiens interrogés avaient effectué des achats sur internet dont 12% localement. Mais la crise du covid a démocratisé cette pratique. Les pages Facebook et e-boutiques se sont multipliées ces dernières années.



