Comme TNTV l’annonçait, ce mercredi, un policier a été trainé sur des dizaines de mètres lors d’un contrôle routier qui a mal tourné.
« Le chauffeur a refusé d’obtempérer aux injonctions des policiers (…) L’individu a fait mine de vouloir s’arrêter, mais quand il est arrivé au contact du collègue, il a accéléré », témoigne, ce jeudi, Raanui Roomataaroa du syndicat Alliance Police.
Le fonctionnaire blessé a rapidement été pris en charge par les secours. « Il a la partie gauche de son bras et de sa jambe bien éraflée. Mais c’est surtout le choc émotionnel, pour lui, comme pour ses collègues de patrouille », souligne Raanui Roomataaroa qui précise que tous ont pu bénéficier d’un soutien psychologique.
Pour ce qui est de l’auteur du délit de fuite, il n’a pas encore été interpellé malgré le déploiement rapide d’importants moyens.
Mais les enquêteurs ont « un nom et un prénom » et l’ont « identifié ». « On a des éléments d’enquête qui nous permettent de le localiser », explique le représentant syndical. De la drogue aurait été retrouvée dans le véhicule, abandonné peu après les faits par son conducteur qui a pris la fuite à pied.
« L’intéressé a eu un comportement irresponsable »
« Nous sommes très en colère par rapport à ce qu’il s’est passé. L’intéressé a eu un comportement irresponsable. Non seulement il a blessé un collègue, mais il aurait aussi pu blesser une mère de famille avec ses enfants. Les faits ont été commis mercredi après-midi. Il y a du passage. Il n’y pas école. Tout le monde se promène en ville. On attend de la justice, à qui nous faisons bien entendu confiance, une réponse ferme, exemplaire, à la hauteur de la gravité des faits », souligne Raanui Roomataaroa.
« Pour Alliance, cela montre que la délinquance est en constante évolution dans le mauvais sens. Notre politique, c’est de pouvoir travailler efficacement et de répondre à cette montée de la délinquance avec des moyens logistiques, mais surtout des effectifs sur le terrain. Il faut savoir qu’en métropole, une trentaine d’effectifs originaires de Polynésie demande un retour », ajoute celui-ci.
Au nom de l’institution, il dit apporter tout son « soutien au collègue blessé (…), ainsi qu’à sa famille ». Contacté, ce jeudi, le parquet de Papeete n’a pas souhaité faire de commentaire pour le moment.