La garde à vue de l’individu de 26 ans a été prolongée dans les locaux de la DTPN à Papeete. Dès ce jeudi, l’homme pourrait être déféré au palais de justice pour y être jugé dans le cadre d’une comparution immédiate.
Bien qu’il n’ait pas d’antécédent judiciaire, le parquet souhaite engager « des poursuites rapides étant donné l’émoi dû à ce type de fait », a indiqué, ce mercredi, la procureure de la République.
Solène Belaouar a précisé que la compagne du mis en cause, qui « n’a porté aucun coup », ne fait, elle, « pas l’objet de poursuites ».
L’auteur présumé des faits devrait répondre du chef de violences aggravées pour avoir frappé sa victime à proximité d’un établissement scolaire. Il a en outre filmé la terrible scène, diffusée sur les réseaux sociaux, ce qui est également pénalement répréhensible.
Compte tenu des réactions de certains internautes qui appellent à la vengeance, la procureure rappelle « qu’on ne se fait pas justice soi-même ».
« J’appelle à la plus grande prudence. La chasse à l’homme n’est autorisée en aucune manière (…) Il ne faut pas se mettre en situation soi-même de commettre une infraction. On attise la haine, on utilise les réseaux sociaux pour diffuser des images de personnes qui ont aussi une famille (…) Si on veut que la justice passe, il faut avertir les autorités », a souligné Solène Belaouar.
Pour ce qui est de la victime, elle a pu quitter, ce mardi soir, le centre hospitalier de Taaone où elle avait été prise en charge.