Agression d’une matahiapo à Pirae : face-à-face tendu entre les familles concernées

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    Les deux clans ont failli en venir aux mains au palais de justice. De part et d’autre, les menaces de représailles ont fusé. A tel point, que des agents de la DSP ont été appelés en renfort pour éviter les débordements.

    Le procès n’a finalement pas eu lieu. Un délai a été ordonné pour permettre que le profil psychiatrique du prévenu soit dressé et que des examens médicaux poussés soient réalisés sur la septuagénaire. Une matahiapo qui peine à se remettre de sa violente agression.

    « Elle a toujours l’œil gauche fermé. Elle n’arrive pas à voir. Pour moi, c’est impardonnable », a témoigné l’un de ses fils.

    Son agresseur lui a porté plusieurs coups, dans son sommeil, pour faire main basse sur un maigre butin : environ 19 000 francs.

    Un cambriolage qui a mal tourné selon l’avocat du mis en cause, Me Thierry Jacquet : « lorsqu’elle s’est réveillée (…) il a paniqué. Elle a crié et il a voulu la faire taire ».

    En raison de la gravité des faits, mais aussi pour éviter d’éventuelles représailles, le tribunal a décidé que le prévenu, qui encourt 20 ans de prison, resterait à Nuutania jusqu’à sa comparution fixée au 6 novembre.

    Avant que le président ne lève l’audience, il s’est adressé aux deux familles qui vivent dans le même quartier.

     « Nous n’êtes pas là pour vous faire justice vous-mêmes. Il -l’agresseur présumé- sera jugé pour ce qu’il a fait. Nous souhaiterions que les choses s’apaisent entre vous », a appelé de ses vœux le magistrat.
     

    J-B. C. 

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