Tous les matins, à Papeete, c’est le même rituel : enfourcher son vélo et prendre la route du travail. Depuis 6 ans, Ryan Leou se déplace à vélo dans Papeete. « C’est beaucoup plus simple au niveau des déplacements et c’est un gain de temps. Il n’y a pas simplement des économies de carburant, même d’entretien de la voiture. Ça me permet même plus de me déplacer en ville. On ne se demande plus si on va trouver une place parking. On a tout intérêt à utiliser le vélo en ville.”
Certains parents accompagnent leurs enfants à vélo. Plus rapide que la voiture, mais aussi plus agréable, il permet de réduire la pollution et les nuisances sonores. « On part de Tipaerui jusqu’à la mission catholique. On met environ 10 minutes et on fait 10 km par jour. Avant, en voiture, il fallait une demi-heure, raconte Etienne Taramini, cycliste. On peut discuter en roulant, sentir ce qui se passe autour. Pour les enfants, c’est ludique. Ça évite d’émettre des gaz à effet de serre, ça fait moins de bruit et on ne dérange personne.”
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Mais pédaler en ville reste parfois compliqué. Les cyclistes pointent le manque de pistes sécurisées et une réglementation encore floue. “C’est vrai qu’il manque encore des pistes sécurisées surtout avec les enfants, c’est délicat, souligne Matai Depierre. Et la règlementation n’est pas claire : un collègue a même eu un PV en transportant son enfant.”
Malgré ces limites, la pratique progresse et les vélos sont de plus en plus visibles dans les rues de Papeete. Une évolution qui pose aussi la question du partage de l’espace avec les automobilistes et du respect du code de la route par tous les usagers.