Au centre de soins des tortues marines, l’association Te mama o te moana se lance dans un nouveau un défi écologique : le recensement de la tortue de Floride. L’espèce introduite dans les années 70 au fenua comme animal de compagnie a progressivement été relâchée dans les milieux naturels. Mais cette petite tortue aquatique est une espèce invasive, qui modifie les habitats d’eau douce et fragilise la biodiversité à cause de son appétit vorace. Depuis quelques années, l’association reçoit de plus en plus d’appels.
« L’objectif, c’est essayer de les recenser pour mieux connaître où elles sont à Tahiti, dans quelles rivières il peut y en avoir, explique Jade Gouin, vétérinaire et coordinatrice des programmes de conservation à Te mana o te moana. Ce sont des tortues aquatiques qui vivent souvent dans des plans d’eau. On va essayer de savoir où il y en a le plus pour ensuite mettre en place des campagnes de capture sur les endroits que l’on aura déterminé comme étant les plus infestés » .
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L’association souhaite sensibiliser la population et créer un réseau de bénévoles pour recevoir les signalements. L’espèce est facilement identifiable avec ses points rouges sur la tête.
Te mana o te moana invite les personnes qui en possèdent à se faire connaitre pour leur donner des conseils. « Il faut être un peu plus vigilant avec cette tortue parce qu’elle est un peu plus agressive que nos tortues marines » , ajoute Stanley Pua, technicien du centre de réhabilitation.
Te mana o te moana souhaite donc créer des bassins sanctuaires pour les empêcher de se reproduire. « Le bassin sert, surtout si on en trouve dans le milieu naturel, à être sûr qu’elles soient sécurisées. On va aussi récupérer les oeufs s’il y en a » , poursuit Jade Gouin.
La vente de la tortue de Floride en animalerie a été interdite en 2006 à Tahiti. Mais l’espèce s’est reproduite. Depuis le mois de juin, l’association en a déjà récupéré une dizaine.
