C’est au son des tari parau et avec les sourires de la population que la délégation a foulé le quai de Rikitea.
Des ateliers ont rythmé les échanges et ont permis de clarifier les mécanismes de protection et de surveillance de la future aire marine protégée qui couvrira 650 000 km² sur l’ensemble de l’archipel.
« Plus de 90% de la population souhaite mieux protéger les océans. Car il y a un constat qui est fait. Aujourd’hui, on voit une diminution des ressources, de moins en moins d’espèces qu’on voyait auparavant. Il y a aussi cette envie pour les populations, notamment dans les archipels, de garder les jeunes ici, d’avoir un développement qui soit durable », explique Romain Chancelier, conseiller technique chargé de l’environnement.
Pour le Pays, la consultation des acteurs locaux est essentielle. Elle permet de bénéficier de leurs connaissances fines du terrain. Mais l’objectif à plus long terme est de mettre en place un Comité de consultation avec l’ensemble des parties prenantes.
« Il faut que la population participe, donne ses idées. Nous, on a une idée bien globale de ce qui se passe sur l’archipel, mais il faut voir les filières concernées pour entrer dans le vif du sujet », souligne Pierre Paiamara, représentant du service administratif « aide à la population ».
« Il faut que la population ait son mot à dire », abonde Alexis Crescence, conseiller municipal de Rikitea, « c’est un sujet très important. C’est pour l’avenir de nos enfants : la pêche et aussi le secteur de l’agriculture ».
Pour le ministre Taivini Teai, ce déplacement est aussi l’occasion de recueillir les doléances de la population et d’établir une liste précise des espèces à protéger.
« Quels étaient déjà les constats, par rapport à avant et maintenant, sur l’évolution des Gambier : les requins, les baleines, les coraux, les oiseaux. Et ce qu’ils souhaitaient faire maintenant pour mettre en avant les ressources de l’archipel », dit-il.
Pour finaliser le projet, Taivini Teai effectuera un nouveau déplacement à Rikitea en novembre prochain.
