Le Centre de santé environnementale a rendu publiques les dernières cartes de la qualité des eaux au fenua. En 2024, ce sont en tout 1 612 prélèvements qui ont été réalisés.
Il en ressort que seulement 10 communes sur 48 ont distribué de l’eau potable sur l’ensemble de leur territoire. 62% de la population de Polynésie française bénéficie d’un accès à l’eau potable, contre 63% en 2023. Une légère baisse qui s’expliquerait par « une qualité insuffisante sur certains réseaux traités ».
Parmi les 270 résultats non conformes relevés, 98% révèlent une contamination fécale, avec 117 cas d’Escherichia coli, bactérie pathogène pour l’homme… 29% présentent des non-conformités physico-chimiques, notamment des dépassements de turbidité, signe d’une vulnérabilité aux apports terrigènes.
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À Tahiti, la bonne qualité de l’eau desservie dans la zone urbaine et Papara se maintient, avec une amélioration à Paea. Concernant les communes de la zone rurale (hormis les réseaux Lucas, Hélène Auffray et Van Bastolaer de Taiarapu Est), l’eau distribuée est toujours non-potable.
À Moorea, le réseau d’eau potable continue de s’étendre avec un nouveau réseau potabilisé en 2024.
Aux Îles Sous-le-Vent, Bora Bora, Tumaraa et Uturoa maintiennent une bonne qualité. Hūāhine et Taputapuātea ont connu une baisse de qualité, et Tahaa une légère augmentation.
Aux Australes, la qualité est variable, note le compte-rendu du conseil des ministres ce mercredi, mais Tubuai assure désormais une couverture totale en eau potable.
Marquises et Tuamotu-Gambier présentent de nombreux résultats non conformes ou absence d’analyse, nécessitant de déclarer leurs eaux non-potables.
9 fontaines publiques délivrent de l’eau potable
Concernant les fontaines publiques, sur 23 points contrôlés en 2024, seules 9 ont délivré une eau potable : Papemato à Papara, Van Bastolaer et Hélène Auffray à Taiarapu Est, Teruamo’o à Teva I Uta et Temae, Paopao, Nuuroa, Afareaitu et Vaiare à Moorea.
Aux Tuamotu, quatre fontaines sur sept analysées présentent une eau conforme, toutes situées à Arutua.
Dans son compte-rendu du conseil des ministres, le Pays souligne que les « efforts et les investissements doivent se poursuivre ».
Depuis 2014, 4 Plans de Sécurité Sanitaire des Eaux (PSSE), outil préconisé par l’OMS, ont été établis à Bora Bora, Papeete, Pirae et Moorea. Six autres finalisés dans le cadre du programme européen Protege (Rimatara, Pā’ea, Tumaraa, Māhina, Hao et Tubuai). Ce programme a permis la création d’outils d’aide et la tenue d’un atelier interrégional en avril 2024 pour sensibiliser les maires.
