Lutte contre le gaspillage : l’assemblée muscle la loi sur les invendus

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    Dons obligatoires, espaces dédiés, étiquetage spécifique... le texte voté ce jeudi à l'assemblée vient préciser une loi de 2022 à l'application "limitée" estimait le Pays.

    Il était question de dons et de lutte contre le gaspillage alimentaire ce jeudi à l’ouverture de ma séance budgétaire de l’assemblée.

    Un texte venant modifier une loi de 2022 était présenté. Cette loi obligeait les entreprises à faire don de produits alimentaires et non alimentaires invendus. Seuls les commerces dont le chiffre d’affaires dépassaient les 200 millions de Fcfp était concernés.

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    Un texte dont l’application était limitée a souligné le rapporteur, Tematai Legayic. « Un dispositif difficilement piloté par la DSFE sans moyens opérationnels, des freins pour certaines entreprises à identifier des associations partenaires et, pour ces dernières, un manque de moyens logistiques pour accepter les dons. Les entreprises avaient du mal à « identifier les associations prêtes à recevoir des dons ».

    Le nouveau texte qui a été voté à l’unanimité (57 voix pour) ce jeudi a pour but de faciliter le don des invendus et de réduire le gaspillage alimentaire. Toute entreprise aura désormais interdiction de détruire volontairement des denrées encore consommables. Tous les commerces alimentaires auront obligation de mettre en avant dans « un espace dédié et identifiable, ou par un étiquetage spécifique, les produits en fin de vie ».

    En parallèle, le dispositif de dons « sera affiné ». Un avantage fiscal est également prévu dans la limite de « 5 pour 1000 du chiffre d’affaires ». Les entreprises participantes pourront enfin afficher un logo officiel montrant leur engagement.

    « Il faut veiller à ce qu’un tri soit fait en amont, car il n’est pas question de distribuer des produits préjudiciables à la santé des familles », a tenu à souligner l’élue d’opposition Tepuaraurii Teriitahi. Une réflexion partagée par d’autres élus, notamment des iles.

    Les dons devraient profiter aux familles défavorisées, mais aussi aux associations protection des animaux.

    Un « texte perfectible » a souligné le ministre de l’Économie Warren Dexter. Des réflexions sont envisagées concernant l’utilisation des déchets de poissons. La redistribution des repas de compagnies aériennes a également été évoquée durant les débats à l’assemblée ce jeudi. « Je veux croire qu’on pourra régler » le frein du « phytosanitaire », a déclaré le ministre.


     

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