« Une fois livré, Humboldt devrait réduire le temps de latence de 14,2 % entre 2026 et 2030. Ce qui, à son tour, pourrait entraîner une augmentation du trafic Internet pouvant aller jusqu’à 8,7 % en 2030, selon une étude du cabinet Access Partnership», rapporte Google.
Une aubaine, selon le géant de la tech, pour « les grandes entreprises internationales, dont certaines ont déjà pris contact avec Papeete ». « Elles sont attirées par le fait que nous avons douze heures de décalage avec l’Europe. Avoir une équipe à Tahiti lorsque l’Europe dort, c’est l’assurance de pouvoir faire du 24h/24. Je pense que cela va s’accélérer quand nous aurons une connexion efficace », a déclaré le président Brotherson à Google en évoquant « le BTP, les activités de maintenance ou encore l’installation de data centers ».
– PUBLICITE –
Google cite également une étude du cabinet Access Partnership, publiée au mois de février (voir plus bas), selon laquelle « les nouvelles infrastructures de câbles devraient augmenter la production économique annuelle de 493 millions USD cumulés -soit près de 51 milliards de francs, Ndlr- sur cinq ans, tout en soutenant plus de 2 200 emplois » à l’horizon 2030.
Redessiner « la carte de la connectivité mondiale »
« Cette meilleure connectivité numérique va indéniablement attirer les talents numériques étrangers qui choisiront de s’installer dans le pays, et ainsi stimuler ses industries numériques. Si l’atout touristique à court terme est indéniable, la Polynésie française pourra également se présenter, pour les futurs travailleurs du numérique, comme un environnement idéal qui permet de concilier vie personnelle, professionnelle et loisirs », écrit Access Partnership dans son étude.
« Nous aurons besoin d’engager des gens sur place, des techniciens, des managers… Nous allons d’ailleurs commencer à en discuter dans quelques mois avec les universités locales », souligne pour sa part Brian Quigley, le vice-président chargé de l’infrastructure réseau chez Google.
Pour Moetai Brotherson, l’objectif est « clair et ambitieux » : « j’aimerais que dans huit ans, le secteur du numérique et de l’audiovisuel représente le quart de notre PIB ».
Selon Brian Quigley, les câbles Humboldt, Tabua et Honomoana vont redessiner « la carte de la connectivité mondiale ».
« Améliorer les capacités de l’hémisphère sud pour les rendre équivalentes à celles du nord pourrait modifier drastiquement la dynamique des échanges mondiaux », dit-il. « De quoi donner des ailes à une jeunesse polynésienne très technophile », estime Google.
L’étude complète d’Access Partnership :