Forum UE-Pacifique : le fenua à la conquête de nouveaux marchés

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    À Fidji, la Polynésie a pris part au tout premier forum d’affaires UE–Pacifique. Startups locales et institutions ont tenté de nouer de nouveaux partenariats. Objectif : séduire de nouveaux marchés et renforcer les échanges économiques régionaux.

    Créer des partenariats, dynamiser les échanges et investissements dans la région Pacifique. C’était l’objectif du tout premier forum d’affaires UE – Pacifique qui s’est tenu la semaine dernière à Nadi aux Fidji. Il a réuni plusieurs centaines de personnes dont des délégations de 14 pays de la région.

    Le président du Pays Moetai Brotherson y a participé, mais aussi 5 start-ups locales, le tout nouveau président de la French Tech Polynesie, la directrice de l’Agence de Développement Economique (ADE) et un représentant du Cluster maritime.

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    L’ADE y a présenté les opportunités qu’offre la Polynésie pour les investisseurs. À l’inverse, les start-ups ont cherché à exporter leurs solutions.

    Parmi les entreprises présentes : E-Reo et Blue Garden, contactées par les organisateurs du Forum suite à leur participation au salon Viva Tech, plus grand rendez-vous du secteur des nouvelles technologies en Europe.

    Kevin Besson et sa solution « BlueGarden ». Crédit : E-Reo

    « Si on reste sur le marché polynésien, en fait, les capacités de développement sont assez limitées, confie Kévin Besson de Blue Garden. Donc là, l’idée, c’était de rencontrer de nouveaux acteurs, de potentiels partenaires, d’aller sur un nouveau marché et de voir si notre solution peut répondre aux attentes de ces territoires. (…) Concrètement, j’ai pu prendre le temps de rencontrer des acteurs locaux, des fermiers, des personnes qui travaillent dans les filières, en charge des filières agricoles. Des éleveurs et des agriculteurs. (…) J’espère qu’on débouchera sur des applications concrètes de notre solution à Fidji. »

    « Si on reste sur le marché polynésien, en fait, les capacités de développement sont assez limitées« 

    L’occasion de nouer des liens avec des nations anglophones, moins accessibles que la Nouvelle-Calédonie ou Wallis-et-Futuna, français, et avec lesquels beaucoup d’entreprises du fenua ont déjà des échanges.

    Pour Capucine Moyrand, co-directrice de E-Reo, l’événement représentait également une opportunité évidente. « E-Reo est une plateforme numérique en mode SaaS (Software as a Service, solution logicielle applicative hébergée dans le cloud et exploitée en dehors de l’entreprise par un tiers, NDLR) conçue pour préserver et partager les langues et cultures locales à travers des applications web et mobiles. À ce jour, nous avons contribué à la digitalisation de plus de 17 langues.
Une grande partie de nos clients se situe dans le Pacifique — Vanuatu, Îles Salomon, Australie, Hawaï, Nouvelle-Calédonie… — et nous travaillons aussi bien avec des services publics qu’avec des écoles, des musées ou des ONG.
La présence des délégations des 14 pays indépendants du Pacifique, de la Nouvelle-Zélande, de l’Australie et des trois collectivités françaises d’outre-mer a donc représenté une opportunité stratégique majeure pour nous. Cela nous a permis de rencontrer directement des représentants institutionnels et de discuter de leurs besoins, afin de voir comment notre solution peut y répondre concrètement. »

    Capucine Moyrand. Crédit : E-Reo

    Côté Pays, ce Forum a été l’occasion pour Moetai Brotherson de rappeler que le fenua est ouvert aux investissements étrangers « dans le respect des ressources naturelles du territoire ».

    L’UE, la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna ont signé une convention de financement d’un programme régional visant à renforcer la sécurité alimentaire d’un montant de 4,3 milliards de Fcfp (36 millions d’euros). Selon Outremers360, près de 36 milliards de Fcfp (300 millions d’euros) sont dédiés au Pacifique, notamment pour la protection des océans, l’environnement, l’adaptation au changement climatique, les énergies, l’accès à l’eau et à la santé, l’agriculture ou encore les infrastructures. 

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