Le Sefi a mené de mai à août dernier une enquête sur les besoins en main-d’œuvre au fenua. 776 entreprises ont répondu. L’objectif était d’identifier les secteurs qui recrutent et ceux en tension. Mais aussi de mieux comprendre les difficultés rencontrées par les employeurs.
Ces données doivent aider à mieux cibler les aides et les formations. « Ce ne sont pas forcément des formations qualifiantes, mais plutôt des formations sur la motivation, sur la résilience et sur des compétences comportementales qui vont permettre de rester sur un poste d’emploi, explique la ministre de l’Emploi Vannina Crolas. Il y a un travail également au niveau des entreprises à mener sur les conditions de travail pour qu’ils puissent capter les candidats et surtout les garder. Avec un parcours de montée en compétences qui va leur permettre de donner de la motivation à leurs salariés. »
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Près de 44 % des établissements interrogés prévoient de recruter en 2026, avec 1 815 projets d’embauche recensés.
Dans le détail, les communes de Papeete (517), Fa’a’ā (341), Anau (238) et Punaauia (213) concentrent à elles seules près de 72 % des intentions d’embauche. Bora-Bora se distingue avec 276 projets de recrutement, majoritairement dans les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration.
Les secteurs les plus porteurs sont :
• L’hôtellerie, la restauration et l’alimentation (26 % des projets) ;
• Le commerce (24 %) ;
• Les transports, la logistique et le tourisme (12 %).
Les métiers les plus recherchés sont ceux de caissiers, employés de mise en rayon, serveurs, employés d’hôtellerie et cuisiniers, confirmant la place prépondérante des métiers du tertiaire (services et tourisme) dans notre économie.
Des tensions persistantes sur le marché du travail
Près de 63 % des projets de recrutement sont jugés difficiles à pourvoir, en raison principalement :
• Du manque de qualifications ou d’expérience des candidats (46 %) ;
• Et d’une pénurie de candidats disponibles (29 %).
Ces difficultés concernent plus particulièrement les secteurs de l’hôtellerie-restauration, de la maintenance, des services à la personne et des métiers du numérique.
La formation au cœur des solutions
Pour surmonter ces tensions, les entreprises misent sur :
• La formation de nouveaux candidats (30 % des réponses) ;
• La diversification des types de contrats pour davantage de flexibilité (17%) ;
• La montée en compétences des salariés déjà en poste (14%).


 
                                    
