Sur l’île de Guadalcanal, le Marché Central d’Honiara fait le plein tous les jours et du matin au soir. Mais pour manger à leur faim, la plupart des habitants cultivent eux-mêmes leurs produits, car même au marché, les fruits et légumes sont chers. Parfois plus qu’au fenua, alors que la plupart des employés ne gagnent que 120 francs de l’heure.
« Tout est cher, vraiment très cher, parce que, pour vivre ici, on a besoin de plus d’argent… et l’argent qu’on parvient à gagner nous permet tout juste de survivre » déplore Linda Alamoa, une vendeuse de taro. Un peu plus loin, Riawleen Teddy vend des fleurs artificielles avec ses deux filles. Elles ont l’âge du collège, mais ne sont jamais allées à l’école, trop chère pour cette famille. « Nous, on vend des fleurs au marché, c’est comme ça qu’on arrive à obtenir un petit revenu qu’on peut ramener à la maison pour aider notre famille. On plante aussi, on a des arbres fruitiers : on a des mandarines, on a des mangues » explique cette maman qui peine à joindre les deux bouts.
Les étals surprennent les étrangers : des petits monticules de six ou sept cacahuètes ou d’une dizaines de piments minuscules… Les produits se vendent en petites quantités, pour compléter les plantations familiales.




Le seul à proposer des volumes importants, c’est le vendeur de bois. Car aux Salomon, on cuisine encore en brûlant du bois. « C’est pas très facile, parce qu’on a besoin d’argent pour aller couper du bois. Il faut un véhicule et de l’essence, et il faut des haches pour couper tout ça » s’inquiète Hendly Vota, les yeux perdu vers le quai où les pêcheurs déchargent leurs poissons. Ils peuvent être achetés le soir même, ou le lendemain… mais attention, les conditions de conservation ne sont pas aussi rigoureuses qu’à Papeete. Mieux vaut donc privilégier le poisson très frais.
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