Habitué aux scènes des salles de spectacles, à Tahiti et à l’international, Terahiti Vilchez écrit une nouvelle partition, celle de l’enseignement. Après 10 ans d’études brillantes au Canada, l’artiste décroche en 2020 son doctorat, spécialité piano classique. Si une carrière de musicien semble toute tracée, il découvre l’enseignement à Montréal, en parallèle de ses études. « Ce n’était pas un chemin tout décidé dès le départ, mais au fur et à mesure, j’ai découvert l’enseignement, j’ai eu des expériences aussi au Canada, un peu comme chargé de cours aussi, où j’ai pu avoir un peu cette sensation de transmission devant une classe, plus que des cours individuels, ça m’avait beaucoup plu. J’aime ce côté didactique en fait, et en plus avec la musique qui est ma première passion, donc c’était assez logique que je continue dans cette voie-là ici en Polynésie.«
Agrégé depuis quelques mois, il est enseignant stagiaire à temps plein pour la première fois au collège Carlson. Il souhaite construire avec ses élèves des projets musicaux et éveiller leur fibre artistique. Avec eux, Terahiti travaille les chants polynésiens. « Il faut connaître sa culture, c’est primordial, il faut connaître ses racines et après, bon, c’est vrai que de mon côté, j’ai un peu cette double culture et je serais plus qu’enchanté de pouvoir partager aussi ça, cette ouverture sur le monde. »
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Né au Pérou, Terahiti a été bercé depuis l’enfance entre des influences polynésiennes et latino-américaines. Cet héritage lui vient du bagage familial transmis par son grand-père puis son père Félix Vilchez, producteur de spectacles et musicien bien connu au fenua. « Je pense que Terahiti avait naturellement une discipline pour les études. Il a concentré cet intéret dans le monde de la musique. Mon fils a des qualités de musiciens de spectacle, mais il a voulu aller encore plus en profondeur dans la musique. »
Ensemble, les deux artistes père et fils, aiment se retrouver en studio pour composer, jouer et parler de ce parcours musical, sans voir les heures défiler.
« Mon père organisait des tas de concerts et d’événements musicaux avec des artistes invités. Donc, j’ai toujours été exposé un peu à ce rayonnement musical, mais de l’extérieur. (…) Et puis, après, plus tard, le fait d’avoir sûrement fait le doctorat, ça m’a ouvert un peu la voie sur l’enseignement et sur la recherche aussi. Et c’est quelque chose qui m’a beaucoup plu, ce côté-là de recherche et de la dimension didactique. »
Entre la gestion des classes et sa carrière de soliste, Terahiti compose une nouvelle mélodie, celle de la transmission et de l’ouverture sur les musiques du monde.