« 16 000 kilomètres franchis en quelques pas de danse« , c’est un peu l’esprit que souhaite insuffler Tahia Cambet, la directrice de l’école de danse O Tahiti Nui. Un esprit à la fois sportif et culturel, que les participantes ont fait vivre pendant quatre heures de danse ininterrompue.
Tahia Cambet, chorégraphe et directrice de l’école, ne cache pas sa fierté : « Les marathoniennes ont été juste géniales. (…) On ne peut qu’apprécier l’évolution du niveau chaque année. Vraiment, on avait un super niveau. 140 danseuses à fond, avec une bonne ambiance. C’est la 8e édition de ce Tamure Marathon, et le succès est au rendez-vous.«
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Sur sa lancée, l’école O Tahiti Nui continue de promouvoir la culture polynésienne bien au-delà du fenua.
« Un sport, une culture, une expression »
Dans un monde où le ‘ori Tahiti séduit de plus en plus, Tahia Cambet observe un engouement global. « Je pense qu’il y a un engouement général dans le monde entier pour le ‘ori Tahiti. C’est une discipline qui est très complète. C’est à la fois un sport, une culture. Il y a vraiment cette empreinte culturelle avec des valeurs telles que cet esprit familial, ce travail d’équipe, qui sont très importants. Ce côté aussi, expression, s’exprimer de par la danse. Ce côté artistique, beaucoup de femmes se retrouvent là-dedans. Ça permet à beaucoup de femmes de s’épanouir.«

Un concours exigeant mais bienveillant
S’il règne toujours une bonne ambiance, la compétition reste présente. Carnet et stylo en main, le jury note les prestations avec attention.
« Les danseuses sont très investies. Elles m’impressionnent beaucoup, parce qu’on a des danseuses qui sont polynésiennes, d’autres qui ne le sont pas. Des danseuses avancées, d’autres beaucoup moins, et qui prennent tout autant de plaisir. C’est un bonheur à voir« , témoigne Sarah Teriitaumihau, déléguée de la Polynésie française à Paris
Fierté, partage et trophées
Après quatre heures d’effort, les 140 concurrentes ont enfin pu souffler. Les trophées ont été remis par Tahia et son équipe. Le prix d’excellence est revenu à Tehani, récompensée par une inscription au prochain Heiva I Paris.

« Je ne m’attendais vraiment pas à le gagner. J’ai profité de mon moment. J’ai juste profité. J’ai kiffé parce que ce n’est pas souvent qu’on fait des choses comme ça. J’ai juste profité, j’ai kiffé« , confie-t-elle.
Le ‘ori Tahiti sans frontières
Cette année encore, le Tamure Marathon a réuni des passionnées venues de loin. Parmi elles, Cristina, venue spécialement du Chili. Elle raconte : « J’étais très optimiste. Je suis très contente d’avoir participé et d’avoir gagné ce prix. »
Les fonds récoltés permettront à O Tahiti Nui de participer au Hura Tapairu Manihini, un prestigieux concours international qui se tiendra en novembre prochain, à Tahiti.
