Ce sera son premier long-métrage. Enfant de Raiatea devenue productrice et réalisatrice, Mathilde Zampieri s’apprête à pitcher « Le monde qui nous sépare », le 20 mai lors de la « pitch session » du Festival de Cannes, avec l’école Koutrajmé. L’occasion, peut-être, de rencontrer des professionnels prêts à investir dans ce nouveau projet.
Pour cette réalisation, Mathilde a choisi deux thèmes centraux forts : le handicap, et le nucléaire. L’histoire se déroule à Rangiroa en 1995, alors que les essais reprennent au fenua. « Ariivai, 8 ans, pêcheur sous-marin sourd, fait face à la mort de son père d’un cancer radio-induit. Il doit alors renouer avec le monde qui l’entoure, ainsi qu’avec son grand-père, ancien ouvrier sur les essais. Incapable de parler, il doit trouver sa place au sein d’une culture orale, pourtant corrélée de mutismes ».
Le but de Mathilde, « illustrer le paradoxe entre l’oralité de la culture polynésienne et ses mutismes, en explorant les séquelles et les traumatismes intergénérationnels des essais nucléaires et ses tabu ».
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La jeune femme espère bien porter cette histoire polynésienne sur grand écran. L’un de ses derniers court-métrages, The Sacred Speaker, un documentaire en reo Tahiti tourné sur l’île sacrée, avait été diffusé dans la Fan Zone lors des Jeux olympiques à Paris l’année dernière. Un pas de plus pour faire connaître les créations cinématographiques locales.