Deux publics pour ces quatre soirées de mini-heiva : des touristes éblouis, mais aussi des Polynésiens qui n’avaient pu obtenir leur ticket pour To’ata. Alors, c’est vrai, ces soirées sont un investissement loin d’être à la portée de toutes les bourses (14 300 francs par personne) : le prix à payer pour voir et entendre des groupes libérés de la contrainte du concours, dans un cadre somptueux, en savourant des mets délicats.

En guise d’apéritif, les dauphines de Miss Tahiti, qui présentent la soirée, invitent des athlètes à une démonstration de Tu’aro ma’ohi, avec du lever de pierre et du grimper de cocotier. Miss Tahiti et ses dauphines proposent ensuite un aparima, avant l’entrée en scène de Hō Mai, troisième prix du Hura ava tau cette année.
La troupe Francky Tehiva ne boude pas son plaisir et présente à nouveau son spectacle à la gloire du Fenua ‘Enata. Un attachement profond à la terre que les danseurs ont su transmettre, puisqu’ils ont décroché un prix pour leur premier Heiva.
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Après les langoustes de la Terres des hommes, c’est le temps des fontaines en chocolat sur le motu de Faa’a, et c’est un plaisir non moins sucré qui clôture la soirée. Teva I Tai revient de la Presqu’île pour une nouvelle démonstration d’énergie, trois semaines après avoir fait chavirer To’ata.
L’auteure du thème et des chants, Valérie Gobrait, a choisi un thème surprenant : « L’allégorie de la tresse joyeuse ». Un thème subtilement écrit dans les deux langues, avec le périple de l’oiseau Tava’e : « longue est la distance qu’il parcourt sur la tresse mouvante qu’est le grand océan ». L’oiseau, proche de mourir de fatigue et de soif, parvient à atteindre une île »: l’allégorie de la persévérance et du courage que doivent aussi trouver les hommes pour prendre leur envol.
Teva I Tai reviendra aux sources ce dimanche, en proposant son spectacle à Faratea. Le mini-Heiva, lui, s’achèvera dès ce samedi, avec une ultime soirée sur le motu.
