C’est la première fois que les danseuses du groupe Toa Kovi’i de La Réunion vont participer à un concours si prestigieux du Fenua. « Pour moi, c’est le plus beau concours du monde de Ori Tahiti, je rêve d’y assister en tant que spectatrice depuis que je suis toute petite, confie Kristell. Le fait d’y participer en tant que danseuse, c’est plus qu’irréel et je suis vraiment trop contente. »
Méhane, elle, est là benjamine du groupe et ce n’est que la deuxième fois qu’elle va prendre l’avion, un voyage hautement symbolique. « Je suis un peu stressée. Forcement, c’est beaucoup de stress parce qu’on va concourir contre d’autres pays donc Hawai, le Japon, le Mexique etc. Mais pour moi, c’est une chance, je suis vraiment heureuse et pressée. »
Au-delà de la participation au concours, toutes viennent chercher ce petit quelque chose : « C’est aussi pour rencontrer la culture, on ne fait pas que participer à un concours, on va être en immersion aussi, souligne Audrey. On va prendre des cours avec des profs sur place dont la famille de Poerava (chorégraphe et directrice de l’Ecole Toa Kovi’i, NDLR) donc ça va vraiment être une immersion culturelle donc on a vraiment hâte ».
Mais à plus de 15 000 km de la Polynésie, pas facile de retrouver les mêmes conditions de préparations, alors il a fallu s’adapter : « Pour ce concours-là, on a l’obligation d’avoir un orchestre, explique Poerava Bretel. On ne peut pas danser sur une bande son. Nous, on a notre orchestre aussi ici, mais il fallait que l’orchestre puisse nous suivre, puisse faire ce voyage qui est quand même un investissement. Il a fallu trouver un orchestre sur Tahiti et donc l’inconvénient c’est de ne pas l’avoir avant d’arriver à Tahiti, de ne pas s’entrainer avec eux. Ils nous ont fait une bande son sur laquelle on répète depuis plusieurs mois ».
En attendant les 49 heures de voyage, il reste encore à la troupe la répétition avec costume avant de s’envoler vers Tahiti.
