Dans l’Hexagone, la Fondation Cartier, institution privée entièrement consacrée à l’art contemporain, rouvre ses portes à Paris, au cœur du Palais-Royal, en face du musée du Louvre. Pour l’occasion, une grande exposition est organisée à partir du 25 octobre.
Et la Polynésie y est représentée. Le duo Hinatea Colombani et Moeava Meder, y participe. Ils exposent Te ʻUra Rahi Roa, un tapa de 2,50 m × 1,20 m « porteur de mémoire, de souffle et de cosmologie ».
Déjà présenté à la Biennale de Sydney en mars 2024, le tapa a donc traversé les océans. « L’œuvre a été réalisée à partir d’un aute (mûrier à papier) cultivé, récolté et battu à Papara. Il incarne un cycle complet : celui de la terre, de la lune et du temps », précisent les artistes. « Son nom est celui de la grand-mère de Hinatea, lui rendant ainsi hommage ».
« L’œuvre célèbre le Tarena Māʻohi, le calendrier lunaire polynésien, qui rythmait jadis la vie des anciens : semailles, pêche, navigation, rituels et repos. Chaque cercle du tapa correspond à une phase lunaire, représentant un jour du cycle ».
Le tapa de Tahiti est exposé entre un tapa de Fidji et un autre de Hawaii. L’Océanie à l’honneur.