« On a de plus en plus d’éléments chez les adolescents et les adultes« . La remarque de Mike Teissier, professeur de chant traditionnel, illustre la tendance observée cette année. « Ce n’est pas une obligation pour eux, mais certains en fait commencent à s’intéresser et à venir assister aux classes délimitées« .
Avec plus de 2 030 inscriptions déjà enregistrées, contre 1 888 l’an dernier, le conservatoire gagne près de 150 élèves supplémentaires. La majorité se tourne vers les arts traditionnels, signe d’un véritable engouement pour la culture. Même les disciplines habituellement « moins prisées » voient arriver de nouveaux élèves, preuve que la dynamique dépasse le seul cadre du Heiva.
Si l’institution affiche de tels résultats, c’est aussi grâce à son travail de sensibilisation dans les établissements scolaires. Cette année, une nouvelle étape sera franchie avec le projet « Orchestre à l’école », annoncé par le directeur du CAPF, Fabien Dinard.
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« On va choisir une école de la côte est, plutôt vers Hitia’a o te raa, » explique-t-il. « C’est un public qui est assez loin du conservatoire et qui, dans la cartographie qu’on a faite, très peu d’enfants viennent de cette commune, donc on va intervenir dans cette commune, on va travailler avec une école et mettre en place l’Orchestre à l’école. Ce n’est pas pour tout de suite à la rentrée, on espère pouvoir le concrétiser au mois de janvier »
Le projet « Orchestre à l’école » prévoit de prendre en charge une classe de primaire composée d’élèves n’ayant jamais pratiqué la musique, afin de les initier à la pratique instrumentale et de les amener progressivement à jouer en formation d’ensemble. Ce dispositif incarne deux principes du CAPF : l’ouverture du conservatoire hors de ses murs et la volonté de rendre l’enseignement des arts classiqes accessible au-delà du périmètre urbain de Tahiti.
Les inscriptions se déroulent sur trois jours, avec une dernière journée réservée aux nouveaux arrivants. On saura si le seuil des 150 nouvelles inscriptions sera dépassé.
