Tahiti Nui télévision : Comment est-ce qu’on se prépare au mieux quand on sait que le Heiva lui-même est menacé par ce contexte de grève ?
Aie Mauel , meilleure danseuse du Heiva i Tahiti 2024 : « Je n’ai pas trop fait attention à cette grève. Je me suis juste préparée pour être prête pour la soirée de concours. Nous, on passe le 10 juillet. »
TNTV : Que faisiez-vous il y a un an, quelques jours avant le Heiva ? Est-ce que vous vous en souvenez ?
Aie Manuel : « Il y a un an, je crois que j’étais en train de me préparer à ma répétition. C’est le moment aussi où le stress est arrivé. »
TNTV : Ce naturel, ce sourire, ce sont clairement des atouts qui reviennent dans tous vos portraits. Vous identifiez cela comme des secrets de votre réussite ?
Aie Manuel : « Cela contribue à la réussite, mais je dirais que pour réussir, il faut avoir vraiment une équipe qui croit en toi et qui est en confiance en toi pour justement faire ce concours. Et cette année, j’ai encore une belle équipe derrière moi. »
– PUBLICITE –
TNTV : Alors, vous avez fait la différence sur scène. On pense par exemple à ce salut aux musiciens. Expliquez-nous pourquoi c’est important pour vous ?
Aie Manuel : « Pour moi, les musiciens, c’est la base du ‘Ori Tahiti. Parce que sans eux, justement, on ne peut rien faire. Les danseurs, ils ne peuvent rien faire. Les batteurs, eux, ils peuvent taper tout seuls, mais nous, on ne peut pas danser sans la musique. Et moi, je remercie toujours mes musiciens, surtout Papi Heimanu qui était mon chef d’orchestre l’année dernière et encore aujourd’hui, il est mon chef d’orchestre. »
TNTV : Alors le ‘Ori Tahiti s’est appris en famille pour vous à Rurutu. Quels sont vos souvenirs de cette époque ?
Aie Manuel : « Ce sont des souvenirs avec ma mémé qui est décédée il y a longtemps et je dansais avec elle pendant les fêtes à Rurutu. »
TNTV : Parce que vous n’avez pas fait d’école jusqu’en 2023, il faut quand même le rappeler.
Aie Manuel : « Oui. Je n’ai pas fait d’école de danse et on dansait à la maison avec ma grande sœur aussi. »
TNTV : Alors quand on a été meilleure danseuse, on peut se dire qu’on a bouclé la boucle. Qu’est-ce qui vous donne envie de revenir sur scène cette année ?
Aie Manuel : « Ce qui m’a donné envie de revenir sur scène, c’est justement de vouloir apprendre plus et de vouloir faire mieux que l’année dernière. Parce que pour moi, justement, ce n’est pas une boucle. Il n’y a pas de fin pour être une bonne danseuse. Il n’y a pas de fin. Tu fais des concours et tu t’arrêtes jusqu’à ce que ton corps n’en puisse plus. Et pour moi, c’est ça, c’est le plus important, c’est qu’il n’y a pas de fin pour être une meilleure danseuse. »
TNTV : Il n’y a pas de fin, mais il y a quand même ce trophée qui est magnifique que vous avez remporté en 2024. Qu’est-ce qu’il représente pour vous ? Est-ce que vous avez un souvenir particulier ?
Aie Manuel : « Pour moi, ce trophée, c’est déjà mon trophée pour mon titre de meilleure danseuse l’année dernière. Ça représente aussi mon premier Heiva sur To’ata et ça marque le début d’un long parcours dans le ‘Ori Tahiti ».