Salmonellose : un producteur d’œufs touché, pénurie annoncée dans les magasins

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Un foyer de salmonelle a été détecté dans l’une des principales exploitations d'œufs de Tahiti. Un épisode épidémique qui n’est pas nouveau sur le territoire, mais qui pourrait créer un vide dans les rayons d’ici quelques jours, et une hausse des prix.

Depuis plusieurs jours, les consommateurs constatent la disparition progressive des boîtes d’œufs en magasin. La tension sur l’approvisionnement trouve son origine dans la découverte d’un foyer de salmonelle au sein d’un des plus grands producteurs d’œufs de Tahiti. Les analyses ont été menées après les intoxications alimentaires recensées à Rangiroa en octobre.

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« Parmi les éléments qui ont été relevés, il y avait des œufs en provenance de cet élevage. C’est pour ça qu’on a été diligentés sur place, pour faire des analyses précises, explique le directeur de la Biosécurité Yves Laugrost. Il y a une traçabilité très forte dans cet élevage, donc on a pu bien travailler. Mais il semblerait que ce ne soit pas la seule cause des problèmes de Rangiroa ».

 

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Si un seul hangar est concerné, l’ensemble de la production a été stoppé depuis l’arrêté pris le 19 novembre par la Direction de la biosécurité. « Il y aura une pénurie, poursuit Yves Laugrost. Le ministère de l’économie va libérer les importations pour permettre de la couvrir. Les premiers œufs vont arriver d’ici une dizaine de jours.. Et après, on aura une période difficile qui va durer au moins six mois, sur laquelle ça sera compensé par de l’importation » , prévient-il.

Du côté des commerçants, on tente de rassurer la population tout en anticipant les effets économiques de ces importations, notamment en raison du transport aérien. « On commence à ressentir une certaine lacune dans l’approvisionnement. Surtout, ne paniquez pas, rassure Guy Loussant, porte-parole de la Fédération générale du commerce en Polynésie. Avec l’ouverture des quotas, les importateurs réagiront très vite. Il suffit que le gouvernement, en amont, soit prêt et s’organise pour cela sur le plan réglementaire. Mais il y aura un coût, puisque ce sera un acheminement par avion » .

(Crédit : TNTV)

Toujours selon la Direction de la biosécurité, l’exploitation touchée a lancé les procédures nécessaires pour éliminer toute présence de salmonelle et préparer une reprise progressive. « Il y a déjà un bâtiment qui doit accueillir les poussins demain. Ce bâtiment est clean, donc on va pouvoir accueillir les poussins demain, permettre une reprise de production d’ici six mois » , avance Yves Laugrost. 

Pour autant, cette situation met en lumière un point sensible : l’absence de dispositif d’aide spécifique aux éleveurs frappés par une contamination ou une épidémie aviaire. « Une mesure a été votée à l’Assemblée, en cas de catastrophe climatique, avec une prise en charge assurancielle de l’exploitant, souligne le ministre de l’Agriculture Taivini Teai. Mais dans l’immédiat, on ne découvre pas ces épidémies infectieuses que les cheptels et les élevages de volailles peuvent subir » .

Plus de 30 000 poules pondeuses du cheptel ont déjà fait l’objet d’un abattage sanitaire. Des analyses complémentaires seront conduites auprès de tous les acteurs du secteur pour garantir que la situation est parfaitement sous contrôle et éviter toute propagation.

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