Dans ce texte, le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), associé notamment au Sénat coutumier et à l’Eglise protestante de Kanaky-Nouvelle-Calédonie, réaffirme son engagement à faire aboutir « l’accession du pays à la pleine souveraineté dans le cadre des discussions et négociations avec la puissance administrante » après leur rejet du projet d’accord de Bougival.
« L’indépendance sera proclamée dès que les conditions seront réunies, au plus tard avant l’élection présidentielle de 2027 » , déclarent-ils.
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Le FLNKS et ses alliés appellent Paris à « engager une discussion sincère sur la réparation des préjudices historiques » et la communauté internationale à « soutenir le peuple kanak dans sa quête de souveraineté face à la puissance coloniale » .
Par ce texte, les signataires réitèrent leur rejet de l’accord de Bougival, jugé contraire à l’esprit de l’accord de Nouméa de 1998, qui, lui, « constitue une trajectoire irréversible de décolonisation » , et doit rester la base du dialogue.
Le projet de compromis de Bougival, qui avait réuni le 12 juillet l’Etat, les non-indépendantistes et, dans un premier temps, l’ensemble des indépendantistes, prévoyait la création d’un État de Nouvelle-Calédonie, doté d’une nationalité propre, mais inscrit dans la Constitution française.
Le FLNKS, dont les délégués avaient accepté de défendre le texte de Bougival avant d’être désavoués par les militants, avait ensuite exprimé un « rejet catégorique du projet » , à l’instar du Sénat coutumier, instance consultative de représentation des Kanak.
Leur unité revendiquée est désormais portée par l’Instance de discussion autochtone (IAD), « une plateforme pour porter la réflexion au niveau de la vision autochtone, la vision kanak » , a souligné Victor Gogny, porte-parole du Sénat coutumier, décrivant « une démarche unitaire au niveau des coutumiers, des politiques et de la société civile » .
Avec cette déclaration commune, le FLNKS cherche également à réaffirmer sa centralité et remobiliser ses composantes indépendantistes, malgré des divisions internes encore palpables.
L’Union nationale pour l’Indépendance ou l’Alliance des royaumes coutumiers n’ont par exemple pas souhaité être associés à la déclaration unitaire ou à l’IAD.