La Chine, les Etats-Unis et Taïwan ne seront ainsi pas représentés à ce sommet qui doit se dérouler du 8 au 12 septembre à Honiara, la capitale des Iles Salomon, alors que, en tant que « partenaires de dialogue« , ils y assistent habituellement.
La Chine, qui compte les Iles Salomon parmi ses partenaires les plus proches dans le Pacifique Sud, a signé avec cet archipel un pacte de sécurité secret en 2022. Elle a été accusée de tenter de faire en sorte que Taïwan soit exclu de la réunion du Forum en tant qu’observateur.
Au cours d’une réunion jeudi aux Fidji pour discuter de l’ordre du jour du sommet, le ministre des Affaires étrangères des Iles Salomon Peter Shanel Agovaka a assuré que son pays n’était pas sous l’influence de la Chine.
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« Notre attention ne se porte pas sur la Chine ni sur Taïwan. Notre attention se porte sur la région (Pacifique) « , a déclaré M. Agovaka à l’AFP. Il a attribué cette interdiction au secrétariat du Forum.
Le ministre des Affaires étrangères de Nouvelle Zélande Winston Peters, sans désigner nommément la Chine, a souligné que l’ingérence d' »étrangers » dans les décisions du Forum risquait de diviser le bloc.
« Nous devons veiller à ce que chaque » participant extérieur à la région « vienne ici avec respect pour ceux d’entre nous qui sommes membres de l’organisation« , a-t-il dit, exprimant sa « perplexité » concernant les propos de M. Agovaka.
La Chine et Taïwan sont en concurrence pour exercer leur influence diplomatique dans le Pacifique Sud. Pékin a dépensé des centaines de millions de dollars pour construire des terrains de sport, des palais présidentiels, des hôpitaux et des routes dans les Etats insulaires de la région.
Des responsables chinois ont qualifié de « désinformation » les accusations selon lesquelles leur pays manœuvrait en coulisses.
« La Chine a participé à tous les dialogues du Forum, reste engagée et espère poursuivre cet engagement« , a déclaré un porte-parole de l’ambassade chinoise en Nouvelle-Zélande.