La date du deuxième référendum, initialement prévu le 6 septembre, « a été reportée au 4 octobre 2020 compte tenu des conséquences de la crise sanitaire », a expliqué la porte-parole.
Matignon avait déjà annoncé fin mai aux leaders indépendantistes et loyalistes calédoniens son intention de reporter le scrutin au 4 octobre. Mais le 12 juin dernier une majorité des élus du Congrés de Nouvelle-Calédonie appelé à se prononcer sur le projet de décret avait souhaité que le prochain référendum se tienne plutôt le 25 octobre.
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Les indépendantistes du FLNKS souhaitaient disposer de plus de temps, compte tenu du report du deuxième tour des municipales au 28 juin, dont la campagne va selon eux « empiéter » sur celle du référendum.
Le groupe Calédonie ensemble (non idépendantiste, centre droit) s’est dit lui aussi favorable au 25 octobre afin de garantir « une participation au moins aussi importante qu’en 2018 (81%) ».
Seuls les élus non indépendantistes de l’Avenir en Confiance (droite, proche LR) et un élu loyaliste non-inscrit (soit au total 19 voix sur 54) avaient émis un avis favorable à la date proposée par Edouard Philippe.
Les trois élus de l’Eveil Océanien (parti communautaire wallisien et futunien) avaient plaidé pour la recherche d’une date, autre que celle du 4 octobre, qui puisse faire consensus.
Ce nouveau référendum fait suite à un premier scrutin, qui s’est tenu le 4 novembre 2018 et a vu la victoire du « non » à l’indépendance (56,7%). Un troisième scrutin peut encore avoir lieu d’ici 2022, si le non l’emporte le 4 octobre.
Le projet de décret du gouvernement a par ailleurs provoqué une levée de bouclier des indépendantistes car il prévoit que le drapeau tricolore puisse être utilisé pendant la campagne officielle, comme le souhaitaient les non-indépendantistes.