La justice autorise le leader indépendantiste kanak Christian Tein à rentrer en Nouvelle-Calédonie

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    La justice parisienne a autorisé le leader indépendantiste kanak Christian Tein, mis en examen dans l'enquête sur les émeutes mortelles de mai 2024, à retourner en Nouvelle-Calédonie, a appris l'AFP de source proche du dossier mercredi.

    Selon cette source, confirmant des informations de la chaîne NC La 1ère, cette modification du contrôle judiciaire concerne également d’autre chefs de file indépendantistes mis en cause pour ces émeutes, qui avaient fait 14 morts.

    De même source, M. Tein, 57 ans, va rester pour l’instant en métropole et décidera éventuellement de rentrer en Nouvelle-Calédonie après l’expiration du délai d’appel de la décision pour le parquet de Paris, vendredi.

    Les juge d’instruction chargés du dossier ont justifié le 23 septembre cette décision en expliquant que M. Tein avait respecté les obligations de son contrôle judiciaire, que de larges investigations avaient déjà été menées le concernant et que ses positions sur les faits étaient désormais actées au dossier, selon la source proche.

    Les juges soulignent aussi que M. Tein a pris la parole publiquement plusieurs fois sans inciter ou provoquer à commettre des infractions, permettant d’alléger son contrôle judiciaire.

    Au vu notamment de l’avancée du dossier, les magistrats ont aussi levé l’interdiction de contact entre M. Tein et d’autres mis en cause indépendantistes, Guillaume Vama, Dimitri Qenegei, Brenda Wanabo ou encore Steeve Unë.

    « La possibilité pour Christian Tein de retourner en Nouvelle-Calédonie n’est que la résultante de l’évolution du dossier qui démontre son absence d’implication dans les faits reprochés » a estimé auprès de l’AFP Me Florian Medico, un des avocats de M. Tein avec Mes François Roux et Pierre Ortet.

    D’après ce conseil, « les magistrats instructeurs parisiens ont fait un travail considérable, et permettent de faire avancer la vérité judiciaire loin des manipulations politiques. Après avoir été transféré dans des conditions indignes à 17.000km des siens, il est logique de lui permettre de rentrer chez lui en regard de sa parfaite coopération avec l’autorité judiciaire malgré l’injustice de sa situation pendant de nombreux mois. »

    M. Tein, à l’époque chef de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), reste mis en examen pour vols en bande organisée avec arme, destructions en bande organisée, et association de malfaiteurs en vue de la préparation de crimes et délits.

    Interpellé en juin 2024, il avait été placé en détention provisoire et transféré immédiatement dans l’Hexagone avec six autres militants, à bord d’un avion spécialement affrété. Christian Tein a toujours nié avoir appelé à commettre des violences.

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