Des sous-marins de narcotrafiquants découverts au large des Tonga et des îles Salomon

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    Une « nouvelle tendance » se développe dans les rangs des narcotrafiquants. Selon Radio New-Zealand, des épaves de semi-submersibles destinés à convoyer de la drogue dans le Pacifique ont été récemment découverts au large des Tonga et des îles Salomon. Des embarcations qui « échappent à la détection des radars ».

    Selon José Sousa-Santos, directeur du Centre de sécurité régionale du Pacifique à l’Université de Canterbury, « les cartels de la drogue ciblent le Pacifique et utilisent des semi-submersibles pour faire passer clandestinement d’importantes quantités de produits dans la région », rapporte Radio New-Zealand.

    Des sous-marins qui échappent « à la détection des radars » et qui « sont utilisés pour transporter des stupéfiants via les îles du Pacifique vers l’Australie et la Nouvelle-Zélande ».

    En juillet, deux embarcations de ce type ont été découvertes au large des Tonga et des îles Salomon, comme en témoignent des vidéos prises par des habitants de ces pays. Ce qui démontre que les cartels « opèrent dans la région ».

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    « Ces découvertes révèlent clairement une nouvelle tendance utilisée par les organisations criminelles transfrontalières d’Amérique du Sud et du Mexique », a déclaré José Sousa-Santos.

    « Nous observons des mouvements entre les Tonga et la Polynésie française, les Samoa et le Pacifique, les Fidji et les Îles Salomon, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et l’Australie, que nous devons surveiller plus efficacement », a ajouté l’expert selon qui « l’absence de réseau de garde-côtes dans la région rendait les pays insulaires du Pacifique vulnérables ».

    « Ces navires opèrent via les îles du Pacifique ou d’île en île à partir d’un navire-mère de débarquement, par exemple aux Îles Salomon (…) Un navire de débarquement est ensuite utilisé pour se rendre dans un autre pays insulaire pour se ravitailler en carburant, avant de se diriger vers les marchés cibles que sont l’Australie et la Nouvelle-Zélande », a encore expliqué José Sousa-Santos. Il invite donc les pays de la région « à repenser » leur « stratégie ».

    Selon l’expert, les semi-submersibles utilisés par les trafiquants sont « peu couteux », de l’ordre de 150 000 à 200 000 dollars (entre 15,5 et 20,5 millions de francs) pour les « plus anciens modèles ».

    Il préconise d’équiper les patrouilleurs œuvrant dans le Pacifique « de caméras thermiques capables de détecter les pots d’échappement des narco-sous-marins ». « On ne peut peut-être pas voir le navire au radar, mais les pots d’échappement ont une signature thermique », a-t-il souligné.

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