« Nous n’avons pas le luxe de vastes budgets à notre disposition pour assurer notre participation » , souligne la représentante de ces pays des Caraïbes, du Pacifique, d’Afrique ou de l’Océan indien, souvent exposés à la montée des eaux ou aux cyclones.
« Si nos délégations sont réduites ou incapables de participer effectivement, cela se traduirait par un échec dans la poursuite de la justice climatique pour ceux dont les vies et les moyens de subsistance sont en première ligne d’une crise qu’ils n’ont pas causée » , juge-t-elle.
La conférence de l’ONU sur le climat se tiendra en novembre à Belem, ville amazonienne de 1,3 million d’habitants sans grande offre hôtelière.
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Ce sont surtout les prix qui suscitent la controverse à moins de 100 jours de l’événement, à tel point que certains pays ont demandé de le déplacer dans une autre ville et que le chef de l’Etat autrichien a renoncé à s’y rendre, citant des « coûts exceptionnellement élevés » .
Ces derniers mois, l’AFP a vu que des hôtels proposaient des chambres à 1 200 euros (143 000 francs) la nuit. Sur la plateforme de réservation de logements Airbnb, certaines offres allaient même au-delà.
La plateforme a assuré à l’AFP s’être « engagée à multiplier les efforts pour sensibiliser la communauté locale d’hôtes et encourager les pratiques responsables » , et a précisé que « de novembre 2023 à juin 2025, les annonces de logements sur la plateforme dans la région de Belem ont connu une augmentation significative, passant de 1 000 à 6 100, ce qui représente environ 19 000 lits » .
La présidence de la COP30, qui n’entend pas déplacer l’événement, propose des hébergements à prix réduit pour les pays en développement et insulaires, notamment sous forme de cabines dans des bateaux de croisière.
Mais le prix de ces chambres est « toujours plus élevé » que le forfait accordé pour les voyageurs de l’ONU, regrette Ilana Seid. « L’allocation de 15 chambres par délégation est aussi alarmante, signifiant que nombre de nos pays seraient forcés de réduire la taille de leur délégation » , craint-elle.
Le président de la COP30, André Corrêa do Lago, a reconnu début août qu’il existait des « inquiétudes extrêmes » et que « réduire les délégations n’est évidemment pas ce que désire le Brésil parce que nous avons besoin d’une COP très intense et productive ».
« Nous essayons de trouver les solutions à cette question du prix » , a-t-il affirmé auprès de journalistes.