Faute de plateau technique, il n’est plus possible de passer le permis moto  

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C’est l’incompréhension pour les gérants des quatre moto-écoles de Tahiti. Ce lundi, ils ont fait passer le dernier « examen plateau » moto à Pirae. Car à compter du 31 décembre, ils ne pourront plus utiliser le site. Les épreuves du permis de conduire (BSR, 125 cm³ et gros cubes) ne pourront donc plus se tenir. Les professionnels du secteur déplorent n’avoir aucune information de la part des autorités du Pays : « Au niveau de la sécurité routière, c’est aberrant ».

Le dernier « examen plateau » du permis moto s’est déroulé, ce lundi, à Pater sur la commune de Pirae. En cause : la rupture, à compter du 31 décembre, de la convention permettant aux quatre moto-écoles d’utiliser le site, propriété de l’Institut de la Jeunesse et des Sports.

« En juin, on a reçu un courrier nous disant qu’ils allaient récupérer la piste pour des travaux en vue des Jeux du Pacifique (…) Le syndicat des auto-écoles a donc adressé des courriers à la DTT, au Pays, mais on n’a eu aucun retour, si ce n’est des retours verbaux. Mais il n’y a rien d’officiel. On ne peut pas se contenter de ‘on-dit’ », fulmine Karine Mandiau, responsable administrative d’une auto-école de Faa’a.

 

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Selon son conjoint, Renaud, moniteur et gérant, les autorités envisageraient d’installer le nouveau plateau technique à Taaone, sans plus de précisions : « Mais quand pourra-t-on l’exploiter ? Quand sera-t-il fini ? On ne nous dit rien ».

Face à l’ultimatum, tous deux se sont activés pour que le plus grand nombre de leurs élèves passe rapidement l’examen technique. Ce qui n’a pas été possible, selon eux, pour environ 50 élèves des quatre moto-écoles de Tahiti qui vont donc devoir prendre leur mal en patience.

« On prive les Polynésiens de ce permis. Et c’est encore une fois dû à un manque de communication », regrette Renaud Mandiau.

« Au niveau de la sécurité routière, je trouve cela aberrant qu’on ne trouve pas de solution. Les parents ne comprennent pas que leurs enfants ne puissent pas passer le BSR. Et certains Polynésiens ne pourront pas aller au travail, car ils n’auront pas le permis deux-roues », enchaîne son épouse.

Cette situation impacte aussi l’activité des auto-écoles, sachant que « 30 à 40 % » de leur chiffre d’affaires sont issus de la formation moto.

 « Mais ce n’est pas le plus important », tient à préciser Renaud, « ce qu’il l’est plus, c’est qu’il ne faut pas que des jeunes roulent sans le permis ».

Les professionnels du secteur en appellent donc aux autorités compétentes : « On attend un échange autour d’une table pour que l’on sache où l’on va ».

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